Alors que l’ECIDE de Martin Fayulu et ses militants s’étaient donné rendez-vous ce mercredi 10 février sur une place d’un quartier populaire de la ville de Kananga, à 8 heures, heure locale, la manifestation n’aura pas duré longtemps.
Suite à la décision du maire de la ville, qui avait interdit cette marche, la police s’était déjà mobilisée tôt le matin.
Les militants qui tentaient de se réunir ont été systématiquement dispersés et des gaz lacrymogènes ont été utilisés par la police pour dissuader ceux qui avaient réussi à se retrouver autour du président fédéral Élie Mputu Kalumba.
Quelques interpellations et des blessés ont été également rapportés.
« Je suis arrêté avec quelques militants. On nous a beaucoup brutalisé, nos habits sont déchirés, nos banderoles confisquées », à deploré Élie Mputu qui condamne ces actes qu’il qualifie des barbaries.
La police a tenté, en vain, de stopper les militants, et face à la résistance des sympathisants de l’ancien candidat à la présidentielle, les forces de l’ordre ont recouru au jeu de gaz lacrymogènes pour les empêcher de continuer leur progression vers le lieu de rassemblement.
Cette altercation a signé la fin de la manifestation mais l’opposition a d’ores et déjà promis de nouveaux rassemblements dans les jours à venir.
Les manifestants voulaient à travers cette marche, dire non au maintien du Maire de Kananga, qui selon eux, est incapable de sécuriser la population. D’où la recrudescence de la justice populaire dans la ville.
Cette marche ajoute Élie Mputu, avait également pour objectif d’exiger le départ du commandant PNC-Ville et dire non à la montée de l’insécurité à Kananga.