Un centre de traitement d’Ebola (CTE) a été vandalisé ce jeudi 11 mars 2021 à Butembo après le meurtre d’un jeune homme âgé de 25 ans.
D’après les autorités sanitaires, des jeunes en colère se sont appris aux chaises et autres dispositifs de lavage des mains, s’indignant du décès de leur proche.
« Les manifestants ont vite été calmé avant qu’ils n’atteignent le périmètre à haut risque » affirme le docteur Sangala, médecin traitant au Centre de santé de référence de Masoya.
Avant d’ajouter :
«C’est un patient que nous avons reçu le 8 mars. Il avait la fièvre et des douleurs abdominales. Nous l’avons conduit au CTE. Le même jour on a procédé au prélèvent par rapport à la suspicion MVE. Le résultat était négatif. 48 heures après on a effectué le deuxième prélèvement qui s’est aussi révélé négatif. Voulant le décharger, le patient décède malheureusement vers 4 heures du matin. C’est alors que le corps a été conduit à la morgue en attendant l’arrivée de la famille pour procéder à l’enterrement digne et sécurisé. Ses proches venus du village n’ont pas trouvé un interlocuteur digne. C’est ainsi qu’ils se sont mis à casser les chaises, les lavabos (dispositifs de lavage de mains)»
La même source précise qu’une équipe d’agents de santé s’est rendue à Ngere, village d’origine des auteurs d’actes de vandalisme pour une mise au point .
La même information est confirmée à la presse de Butembo par le ministre provincial de la santé.
Docteur Nzanzu Syalita appelle les habitants à la prudence pour éviter « de plonger la région » dans une nouvelle crise sanitaire dûe à l’épidémie d’Ebola .
Il sied de signaler que 11 cas positifs ont déjà été enregistrés, dont quatre décès et deux guéris.
Mais depuis le premier mars, Butembo et Lubero n’ont enregistré aucun nouvel autre cas d’Ebola.
Le ministre provincial de la santé félicite les habitants et sollicite leur engagement pour l’éradication de cette maladie.
BÉNÉDICTE NTOYA
