Le Mouvement des indignés de la situation sécuritaire en RDC (MISS-RDC) souligne l’urgence d’une purge au sein de l’armée. Il l’a fait savoir à travers un communiqué publié le 18 mars après l’arrestation depuis dimanche 14 mars du lieutenant-colonel Zima Tshutshule, officier chargé de la logistique du 32e brigade basée à Oïcha à Matombo, de son adjoint ainsi que d’un conservateur du parc national de Virunga munis de soixante caisses de minutions PKM, dix-sept caisses de minutions Aka 47 et cinq caisses de minutions 12.7 faisant un total de quatre-vingt-deux caisses de minutions.
Nicole Kavira, coordonnatrice du MISS-RDC estime que cette mise en main sur les réseaux de trafiquants d’armes doit être le début du démantèlement d’un grand réseau maffieux constitué des officiers affairistes et d’autres sous sanctions internationales, des militaires infiltrés étrangers, de façon à nettoyer l’armée congolaise, en vue de lui permettre de mener à bien les offensives de neutralisation des groupes armés terroristes et locaux.
A en croire ce mouvement, ceci révèle « la souche de la persistance » des massacres et de l’insécurité dans la partie Est de la RDC que les autorités font semblant de ne pas reconnaître, en dépit de multiple dénonciations que font les activistes et défenseurs des droits humains.
C’est pourquoi, il invite les autorités congolaises à prioriser la question de l’insécurité à l’Est du pays, plus particulièrement à Beni-Ituri, pour éviter la balkanisation du pays, mais aussi et surtout de procéder urgemment aux réformes dans les secteurs de l’armée et des services de sécurité en vue d’assurer la défense et la sécurisation du territoire.
Il en appelle également à un contrôle systématique dans les services de gestion de l’armée en vue d’aboutir aux enquêtes sur, non seulement le trafic d’armes mais aussi le détournement des fonds destinés aux opérations militaires sur le terrain.
Par ailleurs, afin de barrer la route à l’ennemi, le Mouvement des indignés de la situation sécuritaire en RDC exhorte la population à s’approprier les mécanismes pacifiques de sécurisation populaire.
Dominique Malala
