Culture: un an déjà depuis la disparition de Manu Dibango, ses fans prêts à l’honorer

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« Nous attendons la réouverture des salles de spectacles et des cinémas pour le faire. Nous nous préparons pour être prêts ce jour-là. Ce mercredi 24 mars, nous vivrons le deuil en famille, mais c’est difficile. Lui qui aimait tant les gens est parti presque tout seul. » explique Claire Diboa, la manageuse du défunt.

Ce mercredi, deux hommages marqueront ce triste anniversaire. Premièrement la diffusion sur internet d’un documentaire inédit dénommé « Tonton Manu », et la réédition d’un disque rare « Afro vision »; une demande désirée par le doyen Manu de son vivant, renchérit son ancienne manageuse, dans un environnement où actuellement les souvenirs retentissent à travers le résonnement de « La vie est éternelle, pas l’homme », phrase lâchée par Manu Dibango dans un de ses grands éclats de rire.

A noter qu’une année après sa mort, Manu Dibango n’a toujours pas reçu les hommages populaires et internationaux dignes de son renom et de ses œuvres à cause de la pandémie mondiale dû au covid-19. Ainsi, d’autres rééditions seront étalées dans le temps, dont « Cubafrica », qui sortira à nouveau en vinyle pour le Disquaire Day, les 12 juin et 17 juillet, en France, en Angleterre et aux Etats-Unis.

Manu Dibango, le saxophoniste et vétéran musicien des africains en France, était la première célébrité mondiale victime du covid-19 à l’âge de 86 ans et fut enterré quelques jours plus tard dans le respect la plus rigoureuse des réglementations sanitaires, en présence de seulement vingt intimes au cimetière Père-Lachaise à Paris.

Le camerounais Manu Dibango savait aussi être pianiste, vibraphoniste, joueur de marimba. Il pouvait jouer de la mandoline et aussi du balafon. Il était également chanteur, arrangeur et chef d’orchestre. Il est l’auteur /compositeur de la chanson Soul Makossa (1972), le titre avec lequel il avait acquis une notoriété mondiale, et qui était volé en 1982 par le célèbre Michael Jackson dans son titre « Wanna Be Startin’Something ».

Rufus Lukanga