RDC: la congolité, la bombe de Noël Tshiani contre l’unité nationale

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Après sa sortie médiatique du mercredi 25 mars dernier à Kinshasa, Noel Tshiani, candidat président de la république aux élections présidentielles de 2018. Ce dernier brise le silence et propose ce qui suit « ne peut accéder à la magistrature suprême que celui qui est né des parents congolais », car pour cet économiste de formation, la constitution actuelle ne réserve la fonction de président de la République qu’aux congolais d’origines.

Cette question sur la « Congolité » a suscité beaucoup des réactions dans l’opinion publique. Les acteurs politiques de gauche comme de droite, sans oublier la société civile, tous ont haussé le ton pour donner leurs points de vue à ce sujet.

Contacter par Télé50.cd, Georges Kapiamba, coordonnateur de l’Association Congolaise pour l’Action à la Justice (ACAJ) pense que la proposition de Noel Tshiani n’est pas opportune.

« Le pays fait face à beaucoup des priorités qui sont plus importantes pour la vie des citoyens que ces genres des débats sur la congolité. Pour nous, c’est vraiment un débat inutile et insensé pour le moment ».

De l’autre côté, l’un des fidèles de Joseph Kabila Kabange, président honoraire de la RDC, Ferdinand Kambere, Secrétaire permanent adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), lui aussi contacté par Télé 50.cd donne sa version des faits.

« Pour moi ce débat-là n’est pas opportun. Même ceux qui sont venus avec l’idée de la double nationalité sont des gens qui ne se rendent pas comptent qu’avec la constitution de 2006, les choses ont déjà évolué, on ne peut plus perdre du temps à examiner cette question-là ».

La grande question qu’il faut se poser, Noel Tshiani qui n’est pas constitutionnaliste poursuit quel objectif derrière cette proposition de la révision partielle de la constitution ? Certainement l’avenir nous en dira plus.

 

Paul Giresse LUIMBU