Les funérailles de celui qui était connu sous le sobriquet de scène « Commandant de bord » va de report en report. Après celles prévues les 24 et 25 mars, puis le 03 avril, la date des obsèques de l’artiste-musicien Joseph Kiambukuta Londa est encore repoussée à une autre date non précisée.
Selon Dickens Kiambukuta, l’un des frères du défunt, le report de la date des funérailles a été décidé par la Commission d’organisation qui attend d’être fixée par le Gouvernement qui tient à honorer celui qui a fait danser plusieurs mélomanes congolais par sa voix et sa musique langoureuse.
La décision a été prise lors de la rencontre qui s’est tenue dans la soirée du jeudi 1èr avril, entre la délégation de la Solidarité pour le développement du Manianga (Sodema) et la famille biologique de l’artiste, sur l’avenue Popokabaka dans la commune de Kasa-Vubu.
Né le 14 février 1949 à Kinshasa, Il tient lieu de rappeler que Joseph Londa Kiambukuta a tiré sa révérence le 7 mars 2020 à l’âge de 72 ans à la Clinique Ngaliema dans la commune de la Gombe. Ce commandant de bord s’était déjà retiré de la scène musicale à cause de son état de santé, frappé par un accident vasculaire cérébral (AVC) pendant son séjour à Paris en France.
Il a fait au moins plus de 50 ans de carrière musicale et fut une des grandes figures de la musique congolaise, ayant débuté sa profession en 1969 au sein de l’orchestre ‘‘African Fiesta Sukisa’’ du guitariste Dr Nico Kasanda, avant d’intégrer l’orchestre « OK Jazz » de grand maître Franco Luambo Makiadi en 1973.
En 1989, lorsque Franco le leader de TP OK Jazz meurt, Lutumba Simaro, Madilu System, Ndombe Opetum et Josky Kiambukuta reprennent le flambeau du groupe et éditent plusieurs albums.
« Chandra », un morceau de la rumba congolaise composée par Kiambukuta a fait un tabac au cours de ces années. Après des démêlés avec les héritiers de Franco, Josky et ses amis vont créer Bana OK (en lingala : les héritiers idéologiques de TP OK Jazz) en fin 1993.
C’est dans ce groupe qu’il a évolué jusqu’en 2001, année de son départ en France. En 2011 il regagne Kinshasa et 10 ans plus tard, il décède.
Rufus Lukanga (@LukangaRufus)
