Après plusieurs manifestations organisées contre elle, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO) a réagi à ceux qui exigent son départ sur le sol congolais.
Au cours d’une conférence de presse tenue mercredi 7 avril, Matthias Gillman, porte-parole de la MONUSCO a affirmé que c’est sur demande des autorités de la RDC que la mission onusienne est arrivée sur le sol congolais. « La MONUSCO est déployée ici à la demande du Conseil de sécurité des Nations Unies avec l’accord de la RD Congo. Nous sommes ici à l’invitation du Gouvernement congolais, ce n’est pas nous qui déciderons de rester ou de partir. Nous nous sommes pas ici pour nous accrocher, si les autorités congolaises ne veulent plus de notre présence nous partirons », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre, « Néanmoins, je voudrais quand même insister, lorsque vous allez en Ituri, dans les hauts plateaux, nous avons de milliers de congolais qui vivent sous notre protection. Je pense qu’il ne faut pas oublier aussi ces milliers de congolais qui, tous les jours viennent trouver refuge auprès de nos bases. Demander le départ de la MONUSCO, ça ne semble pas aller dans le sens d’une stabilisation dans les régions précitées. Les menaces érigées contre les humanitaires sont absolument inacceptables, les populations congolaises qui bénéficient de l’aide humanitaire ne sont pas d’accord des certains messages de haine contre la MONUSCO ».
Il tient lieu de rappeler que c’est depuis lundi 5 avril que les mouvements citoyens et groupes de pression des villes de Beni et Butembo avaient décrété 10 jours sans activité pour exprimer leur ras-le-bol quant à l’insécurité grandissante dans cette partie de la RDC. Ils réclament également le départ de la Monusco qu’ils accusent de ne rien faire pour les aider face aux incursions des rebelles ougandais ADF.
Dorcas Nzumea
