Willy Bakonga, ministre sortant de l’enseignement primaire secondaire et technique (EPST) va comparaitre ce vendredi 16 avril 2021 au Parquet général près la Cour de Cassation à Kinshasa/Gombe.
« Nous, Malambu Nsuka Mambu, avocat général et Officier du ministère public près la cour de cassation de Kinshasa/Gombe, mandons à Monsieur Willy Bakonga Wilima C/° Ministère de l’enseignement Primaire, Secondaire et Technique à Kinshasa/Gombe à comparaître au Parquet général près la cour de cassation, sise 2eme niveau bulding CNSS (ex INSS), boulevard du 30 juin, à Kinshasa/Gombe, ce vendredi 16 avril 2021 à 12h45′, pour y être entendu sur des faits lui imputés », peut-on lire dans ce document signé par le PGR près la Cour de Cassation, Malambu Nsuka Mambu. Et de renchérir, « faute de ce faire, il y sera contraint conformément à la loi ».
Selon plusieurs sources, rappelle-t-on, ce membre du gouvernement sortant est à la base de plusieurs dégâts au ministère dans son secteur et il aurait créé des écoles fictives dans le but de bénéficier de l’argent alloué à la gestion de la gratuité de l’enseignement. Il aurait même engagé certains de ses membres de famille, comme enseignants pour percevoir l’argent à la fin de chaque mois, au détriment des vrais enseignants qui travaillent depuis des années sans être récompensés.
D’après plusieurs agents à l’EPST et EDUC TV, Willy Bakongo aurait fait d’Educ tv une entreprise familiale. Dans un article publié par un media en ligne de la place, un cadre d’Educ TV a affirmé que depuis son arrivée, celui qu’on appelle Wilma a amené au sein de cet établissement public plus de 100 nouvelles unités, dont certains membres de sa famille proche et élargie. Il aurait même triplé le nombre d’agents d’éduc TV. Cette situation a créé un débordement dans des salles et certains agents passent leurs journées sous les arbres de l’Athénée de la Gombe.
Toujours à son actif, certains agents indiquent que plus de 40 agents fictifs sont à Éduc tv pour son compte et passent chaque fin du mois à la banque pour retirer leurs salaires, alors qu’ils ne se présentent jamais au lieu du travail.
Il tient lieu de souligner que depuis quelques mois, après plusieurs cris d’alerte, ce ministère a fait objet des enquêtes de l’inspection générale des finances, des enquêtes qui ont abouties à l’interprétation de certains agents comme présumés auteurs de détournement.
Dorcas Nzumea