Recherché par la justice, Willy Bakonga, ministre sortant de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) a été arrêté mardi 20 avril à Brazzaville (Congo), à la demande de Kinshasa qui l’accuse de détournement de fonds alloués à la gratuité de l’enseignement de base. C’est une annonce faite par l’Agence France Presse (AFP) ce mercredi 21 avril.
« Willy Bakonga, ancien ministre de l’Enseignement de la RDC, a été débarqué mardi soir d’un vol d’Air France en partance pour Paris, à la demande de Kinshasa qui sollicite son extradition », a déclaré à l’AFP une source policière sous couvert d’anonymat.
Actuellement, Il est détenu dans les locaux de la Centrale d’intelligence et de la documentation », ex-direction générale de la surveillance du territoire (DGST), selon la même source.
Pour rappel, Willy Bakonga était invité depuis vendredi 16 avril au Parquet général près la cour de cassation de Kinshasa/Gombe. Dans un mandant de comparution signé le mercredi 14 avril 2021, l’avocat général Malambu Nsuka Mambu voulait entendre le ministre sortant sur des faits lui imputés.
Plusieurs voix s’étaient levées pour réclamer la comparution de Willy Bakonga dans le procès lié au détournement des fonds destinés à la gratuité de l’enseignement de base, ayant conduit à la condamnation à 20 ans des travaux forcés au Directeur national du Service de contrôle de la paie des enseignants (SECOPE) et l’Inspecteur général à l’EPST, reconnus tous deux coupables de détournement de plus de 10 millions de dollars américains. Ces deux hauts responsables de l’EPST avaient tous chargé leur « hiérarchie » qui est le ministre Willy Bakonga.
Il sied de noter que l’arrestation de M. Bakonga intervient moins d’une semaine après la visite du président Tshisekedi à Brazzaville, où il a assisté le 16 avril à l’investiture de son homologue Denis Sassou Nguesso qui entame un quatrième mandat.
Bénédicte Ntoya et Paul Giresse LUIMBU (@PGLuimbu)