Après l’annonce de l’arrestation du ministre sortant de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Willy Bakonga Wilema, des réactions ont fusé de partout. C’est le cas de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) qui demande aux autorités du pays de se mobiliser pour que cet ancien ministre puisse répondre de ses actes au pays.
« Monsieur Willy Bakonga a fui le pays, il a tenté d’aller dans un pays étranger par Brazzaville. Il était arrivé à Brazzaville et il était même déjà monté à bord de l’avion, comme l’information avait déjà circulé au niveau du pays ici à Kinshasa, l’autorité a dû s’investir pour obtenir de Brazzaville son arrestation et le mettre à la disposition des services de sécurité de Congo-Brazzaville. Pour le moment, il est en détention là-bas », a déclaré Georges Kapiamba.
Par ailleurs, ACAJ précise que le ministre sortant de l’EPST a été interpellé avec deux millions de dollars américains dans son sac à Brazzaville en République du Congo. Elle précise également que le ministre du gouvernement Ilunkamba avait traversé le fleuve Congo par pirogue en dissimulant son identité.
« Selon notre source, ce dernier a traversé le fleuve Congo par pirogue, avant-hier la nuit, sous fausse identité pour rejoindre Brazzaville. Hier soir, Il a tenté de voyager par Air-France pour Paris et 2 millions $ ont été trouvés dans son sac », a indiqué le Président de l’ACAJ.
Et de renchérir, « Nous demandons aux autorités congolaises d’agir vite en demandant son extradition pour pouvoir venir répondre des actes de corruption et de détournement de plusieurs milliers de dollars dans le cadre de la gratuité de l’enseignement ».
Pour rappel, le ministre sortant de l’Enseignement de la République démocratique du Congo a été arrêté mardi soir à Brazzaville à la demande de Kinshasa qui l’accuse de détournement de fonds.
Ancien ministre des Sports sous le régime de l’ex-président Joseph Kabila, M. Bakonga occupait depuis août 2019 le portefeuille de l’Enseignement primaire et secondaire de la RDC dans l’équipe gouvernementale démissionnaire du président Félix Tshisekedi.
Dorcas Nzumea
