A travers une correspondance transmise à la présidence de la République ce vendredi 23 avril, le député provincial Saidi Balikwisha exige le retrait des Casques bleus onusiens de la province du Nord-Kivu.
L’élu du territoire de Beni dit s’en tenir aux manifestations anti-MONUSCO qui se sont principalement intensifiées dans le Grand Nord-Kivu depuis près de 3 semaines maintenant. « Le peuple a crié au créneau et récemment à Beni, Lubero, Butembo et Goma, des marches pacifiques ont été tenues en réclamation du départ de la MONUSCO», rappelle-t-il.
Dans le même ordre d’idée, Saidi Balikwisha dénonce l’inaction de la mission onusienne face aux massacres des civils qu’elle est sensée protéger. Mais il soupçonne également une complicité entretenue par la MONUSCO dans l’insécurisation du Nord-Kivu.
«Au vu de l’insécurité grandissante, des massacres, du génocide dont la MONUSCO a dû détenir les preuves des auteurs sans les déférer en justice, il se dégage que cette attitude plus passive est, soit une complicité, soit une coréité des faits commis sauvagement sur la population civile. Au delà, cette structure reste indubitablement coupable et reprochable de la non assistance à la personne en danger», peut-on lire dans cette correspondance.
C’est ainsi que ce député provincial invite Félix Tshisekedi à demander à l’ONU de retirer ses éléments du Nord-Kivu, car, estime-t-il, la situation reste alarmante du point de vue des droits humains malgré la présence des Casques bleus dans cette contrée.
Il sied de rappeler que c’est depuis le lundi 5 avril dernier qu’une vague des manifestations anti-MONUSCO a envahi les grandes agglomérations du Nord-Kivu.
Sur appel des organisations et associations citoyennes, une dizaine des jours sans activités ont été observés à Butembo, Beni et Lubero. Les manifestants déplorent l’incapacité de la mission onusienne à protéger les civils et ont exigé son départ du sol congolais.
Bénédicte Ntoya