La population de Popokabaka dans la province du Kwango fait face à une pathologie mortelle avec plusieurs cas de décès. La fièvre typhoïde prend de plus en plus de l’ampleur. 136 cas au total dont 12 décès ont été enregistrés au dernier trimestre de 2020 jusqu’en ce mois d’avril 2021.
C’est une statistique qui a été donné par le ministre de la santé du Kwango, Didier Tshikisa lors d’une campagne de sensibilisation de la population sur l’observation des mesures d’hygiène afin de lutter contre la maladie communément qualifiée des mains sales.
« Depuis la dixième semaine épidémiologique, la zone de santé de Popokabaka a enregistré 136 cas de la fièvre typhoïde avec 12 décès. Les symptômes dominants sont la fièvre rebelle aux antalgiques, des ballonnements abdominaux, vomissement à une fréquence élevée », explique le ministre de la santé du Kwango.
A l’en croire, cette situation est due, selon leurs analyses, au non-respect des mesures d’hygiène et le manque d’accès de la population à l’eau potable. « Voilà pourquoi nous sommes en train de sensibiliser la population à l’observance des mesures d’hygiène, puisque c’est une maladie des mains sales et aussi de bouillir l’eau avant toute consommation », exhorte-t-il.
En dehors de ces douze décès, parmi les trente-deux cas compliqués de perforation intestinale, neuf sont en post opératoire et trois d’entre eux n’ont pas subi d’intervention chirurgicale.
Dr Didier Tshikisa appelle ainsi la population à l’application des mesures d’hygiène pour éviter la contamination, en insistant sur le fait que l’insuffisance en eau potable dans ce coin serait à la base du nombre élevé des cas.
Selon un media périphérique, la fièvre typhoïde, le paludisme et d’autres maladies tropicales négligées fracassent la population de Popokabaka estimée à 845.014 habitants dans une superficie territoriale de 6.949 kilomètres carrés.
Bénédicte Ntoya