Une quinzaine de chefs d’Etat africains dont celui de la République démocratique du Congo, des hauts responsables européens et les représentants d’organisations internationales se réunissent ce mardi 18 mai à Paris en France pour prendre part au sommet sur le financement des économies africaines.
Ces assises permettront de trouver des voies et moyens de réagir au « choc économique » causé par un an de crise sanitaire qui a provoqué la première récession du continent africain en 25 ans.
L’Afrique qui est jusque-là relativement épargnée par le coronavirus, subit tout de même le ralentissement commercial et financier mondial par le fait que le continent africain n’a pas bénéficié de plan de relance chiffré à plusieurs centaines, voire des milliers de milliards de dollars de la part de banques centrales.
« Le choc économique y est plus fort qu’ailleurs parce que l’économie africaine est très dépendante des échanges extérieurs et le choc de la pandémie la frappe encore plus que d’autres. Les besoins de financement de l’Afrique sont estimés à 400 milliards de dollars [selon le Fonds Monétaire International, ce qui est très important », faisait remarquer le 12 mai dernier le gouvernement français, intervenant depuis le Palais de l’Elysée.
Il tient lieu de souligner que cinq zones de l’Afrique seront représentées à Paris, par les chefs d’Etat invités et la répartition se présente comme suit : Le nord avec la Tunisie et l’Egypte; L’ouest avec le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Ghana, le Mali, le Nigeria, la Mauritanie et le Sénégal ; L’est avec le Soudan et l’Ethiopie; l’Afrique centrale avec la République démocratique du Congo et le Rwanda
; l’Afrique australe avec l’Angola et le Mozambique. La Chine, pourtant premier créancier bilatéral de l’Afrique, ne sera présent que par visioconférence, sans son président.
Les premiers ministres espagnols, italiens et portugais seront aussi présents à ce sommet de Paris avec le président du Conseil européen, Charles Michel, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen et le Haut représentant pour la politique étrangère, Josep Borrell.
Les directeurs d’institutions financières internationales, très présentes en Afrique, comme le FMI, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement seront également de la partie.
Rufus Lukanga