Dans son arrêt rendu public ce vendredi 18 juin 2021, la Cour constitutionnelle a confirmé la destitution de Zoé Kabila, gouverneur de la province du Tanganyika.
Prenant la parole, le Procureur a demandé à la Cour de dire la requête non fondée, faute de preuves certifiant que le gouverneur Zoé était resté à Kinshasa en attente d’être reçu par le Chef de l’Etat.
Pour lui, la motion concernait le gouvernorat et non la personne du gouverneur.
« Ce qui veut dire qu’à son absence, l’intérimaire pouvait présenter les moyens de défense du gouvernorat à l’Assemblée provinciale », a dit le procureur.
Rappel des faits
Zoé Kabila a été destitué de son poste de Chef de l’exécutif du Tanganyika le 6 mai 2021. Plusieurs observateurs avaient relevé des irrégularités quant à la procédure suivie par les députés. C’est ainsi que le désormais ancien gouverneur du Tanganyika avait saisi la Cour Constitutionnelle le 27 mai en contestation de la procédure de sa déchéance.
« La motion de censure a été votée à l’Assemblée provinciale dans des conditions controversées. C’est tout à fait normal que le gouvernement (Zoé Kabila) introduise une requête auprès de la Cour constitutionnelle afin que (celle-ci) puisse trancher, de sorte que les institutions provinciales retrouvent un fonctionnement normal » avait déclaré Jean-Pierre Kitwanga, ministre près le gouverneur du Tanganyika, très remonté contre les députés.
Et de poursuivre, « lorsque des citoyens sont élus par la population pour qu’ils la représentent au sein de l’Assemblée provinciale, il faut qu’ils soient responsables de leurs actes, agir en âme et conscience sur des bases tout à fait objectives et non sur des bases purement politiciennes ».
Notons que parmi les griefs retenus contre Zoe Kabila par les 13 députés provinciaux, membres de l’Union sacrée de la Nation (contre un total de 25 élus), on cite la mauvaise gestion de la province et le manque de respect envers l’Institution Assemblée provinciale.
Dorcas Nzumea