Présidentielle en Iran : victoire d’Ebrahim Raïssi avec 61,95% 

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Le grand favori du scrutin et actuel chef de l’Autorité judiciaire, l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi, a remporté l’élection présidentielle du 18 juin dernier en Iran avec 61,95 % des voix. 

Résultats rendus publics ce samedi 19 juin par la commission nationale électorale, proclamant ainsi celui que la presse qualifiait de candidat sans rival, vainqueur de l’élection présidentielle du pays.

60 ans d’âge et un proche du Guide suprême, ce religieux traditionaliste figurait parmi les sept prétendants dont cinq conservateurs autorisés par l’organe de contrôle iranien des élections à se présenter à la présidentielle du 18 juin. Trois d’entre eux ont annoncé mercredi 16 juin qu’ils se désistaient, à moins de 48 heures de l’ouverture du scrutin.

Candidat malheureux aux échéances électorales de 2017 face au président sortant Hassan Rohani avec 38% des voix obtenues, Ebrahim Raïssi était revenu cette fois sur le devant de la scène politique iranienne avec un boulevard devant lui.

Notons que le taux de participation s’est établi à 48,8 %, a précisé le ministre de l’Intérieur, Abdolfazl Rahmani Fazli, soit la plus faible mobilisation enregistrée pour un scrutin présidentiel depuis l’instauration de la République islamique en 1979.

Âgé de 60 ans, Ebrahim Raïssi est un proche du Guide suprême Ali Khamenei dont il a été élève au séminaire. Bien qu’il porte le turban, il n’est pas un ayatollah, mais un hodjatoleslam, un rang du clergé chiite inférieur. C’est parce qu’il est aussi un seyyed, un descendant du prophète Mahomet dans l’islam chiite , qu’il est autorisé à porter le turban de couleur noire, une distinction populaire auprès de l’électorat pieux.

Rufus Lukanga (@LukangaRufus)