La situation sécuritaire et humanitaire dans le territoire d’Irumu (Irumu), dans la zone de santé de Gety en Ituri demeure catastrophique. Plus ou moins 30 000 déplacés vivent dans des conditions précaires. Ce constat est confirmé par la Division provinciale des actions humanitaires et de la solidarité nationale, qui a effectué une mission dans les villages de Songolo, Adumba et Mango au mois de mai dernier.
A en croire cette source, ces déplacés venus de Nyakunde et Marabo (Zone de santé de Nyankunde) n’ont pas encore bénéficié d’assistance humanitaire depuis janvier 2021. Aujourd’hui, environ 30 000 personnes se sont spontanément rassemblées et vivent dans des sites où aucun besoin essentiel tel que l’accès à l’eau, à la nourriture et aux structures sanitaires ne sont respectés. Des centaines de milliers d’autres vivent dans des familles d’accueil.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a laissé entendre que les autorités provinciales encouragent le retour des personnes déplacées dans leurs milieux d’origine où la situation sécuritaire se serait améliorée. Elles ont aussi plaidé pour que les partenaires humanitaires orientent leur assistance dans les villages de retour.
Par ailleurs, les personnes déplacées ont conditionné leur retour au redéploiement des autorités locales dans leurs milieux de provenance.
Il sied de rappeler que la situation sécuritaire s’est rapidement dégradée depuis le premier mois de l’état de siège pourtant décrété dans cette partie du pays pour faire face aux violences armées persistantes. Selon les sources de la société civile, plus de 100 personnes ont été tuées au cours des diverses attaques dans les territoires de Djugu et d’Irumu.
Dorcas Nzumea