L’ancien président sud-africain Jacob Zuma est condamné par la cour constitutionnelle sud-africaine à 15 mois de prison pour outrage à la justice après son refus de comparaître devant une commission anticorruption.
Verdict rendu public ce mardi 29 juin par la plus haute juridiction du pays après vote de la majorité de ses membres.
« La cour constitutionnelle n’a pas d’autre possibilité que de conclure que Jacob Zuma est coupable d’outrage à la justice », a déclaré la magistrate avant l’énoncé de la sentence.
Et de poursuivre :
« Ce genre de réticence et de défi est illégal et sera puni. Je n’ai pas d’autre choix que d’emprisonner M. Zuma, dans l’espoir que cela envoie un message sans équivoque […]. L’Etat de droit et l’administration de la justice prévalent. »
La Cour constitutionnelle a ordonné à Jacob Zuma de se présenter à la police dans un délai de cinq jours.
Tenez ! depuis 2018, une commission dénommée « Zondo » du nom de son president Raymond Zondo, a été créé afin d’enquêter sur des accusations de détournement de fonds publics sous la présidence de Jacob Zuma entre 2009 et 2018. L’ancien chef de l’État nie toute malversation et refuse de coopérer.
Il sied de signaler que Jacob Zuma est soupçonné d’avoir aidé les frères Atul, Ajaty et Rajesh Gupta, trois hommes d’affaires amis de l’ancien président, à s’enrichir frauduleusement aux dépens de l’État.
Les frères Gupta, qui démentent également ces accusations, ont quitté l’Afrique du Sud quand Jacob Zuma a été chassé du pouvoir en 2018 par des alliés de son successeur, l’actuel président Cyril Ramaphosa.
Rufus Lukanga (@LukangaRufus)