Les agents de la société congolaise de Transport (TRANSCO) ont décrété un mouvement de grève ce lundi 26 juillet 2021. Une situation qui a accentué la crise de transport en commun à Kinshasa, ville d’environ neuf millions d’habitants où les bus de Transco servent de principaux moyens de déplacement à moindre coût.
La rareté de ces bus de l’Etat a contraint de nombreux Kinois à parcourir des kilomètres à pieds pour atteindre le centre-ville. Faute de moyens suffisants pour payer le transport en commun où le prix de la course a été revu à la hausse sur certains coins de la ville.
Sur place dans la commune de Masina au quartier Siforco, les agents ont bloqué le dépôt afin de protester. Ils revendiquent le paiement de 7 mois de leurs salaires et 26 mois de primes. « Nous sommes impayés depuis 7 mois déjà. C’est une situation qui nous met en difficulté. On ne peut plus se taire. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas travailler aujourd’hui jusqu’à ce que nous obtenons gain de cause », explique un agent de Transco qui a requis l’anonymat.
L’intersyndicale Transco, porte-voix et défenseur des intérêts des travailleurs a publié samedi 24 juillet, un communiqué dans lequel elle rassure que les démarches sont menées auprès du gouvernement afin d’obtenir l’appui financier nécessaire pour assurer le fonctionnement normal de cette société de transport. Ce, au regard de plusieurs mois d’arriérés de salaire et de prime dont se plaignent les travailleurs.
La dernière réunion avec l’employeur date du vendredi 23 juillet dernier, indique l’intersyndicale. Néanmoins, cette structure dit être surprise de l’activisme d’un groupe d’individus qui, selon elle, incitent à la perturbation des activités de la société Transco.
« Notre combat passe par l’apurement des arriérés des salaires accumulés pendant la période des effets des mesures sanitaires de la Covid-19 et précédemment et concomitamment avec la congestion du trafic (sauts-de-mouton) », dit le communiqué de l’intersyndicale.
Et de poursuivre :
« A ce jour, le Gouvernement est suffisamment saisi pour répondre aux revendications légitimes et fondées, notamment : un appui spécial pour compenser la perte des recettes liée à l’application des mesures 3eme vague de Covid-19 (limitation de nombre de à bord des bus) ; le fonds de roulement qui n’a pas encore été libéré depuis la relance des activités par l’acquisition du charroi de nouveaux bus pour laquelle nous ne cessons de remercier le Chef de l’Etat ; l’obtention de la subvention d’équilibre à verser régulièrement par le Gouvernement pour compenser le manque à gagner important lié au tarif de 500 FC la course, non réajusté depuis 2013 ».
Dorcas Nzumea