Dossier INGA : le Gouvernement de la RDC et Fortescue poursuivis devant la justice Australienne

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Le gouvernement de la RDC et la société Australienne Fortescue Future Industries PTY LTD sont poursuivis devant la justice Australienne par le parlement des jeunes de la RDC pour violations des droits de l’homme, de corruption présumée et violation des lois en matières de marchés publics, d’accès à l’information et d’électricité et abus de pouvoirs dans la négociation et la conclusion de la Convention relative au développement d’industries Vertes Substantielles en RDC, avec comme zone de mise en œuvre le site d’INGA.

Une plainte a été bel et bien déposée auprès du procureur de Melbourne en Australie depuis le 4 Juillet dernier, à en croire la copie du dossier judiciaire qui atteste cette information et qui a été transmise en communication le 16 août 2021 à Madame la Ministre de la justice et garde des sceaux de la RDC, Rose Mutombo.

Les anciens ministres Elysée MUNEMBWE et Eustache MUHANZI MUBEMBE ainsi que les australiens Dr Andrew Forrest et Madame Julie SHUTTLE WORTH sont cités parmi les personnes souhaitées à répondre aux questions de la justice sur les contours suicidaires de cette convention qui dépouille la RDC de sa souveraineté. Ce dossier connu sous le nom des projets hydroélectriques du GRAND INGA ne cesse de faire autant de polémiques et reste géré en toute opacité à la présidence de la République depuis le régime de KABILA.

Le gouvernement n’étant pas assez impliqué, ce grand projet échappe au contrôle de l’Assemblée Nationale. Seuls quelques conseillers spéciaux du Président de la République s’occupent du dossier et il ne reste des ministères sectoriels que la signature protocolaire.

« la quête de légitimé et du charme diplomatique du régime de Kinshasa, ne cesse de plonger le pays dans une sorte du coma volontaire dans les relations internationales classiques. Plusieurs autres secteurs comme les mines, les hydrocarbures, … doivent avoir subis des coups durs des contrats léonins négociés aux fins de légitimation » a évoqué Arthur Omar KAYUMBA, l’Ambassadeur des jeunes.

Pour le plaignant, qui est le Parlement des Jeunes de la RDC, si cette convention n’est pas annulée et que les projets y découlant ne sont pas placés sous la gestion du Gouvernement central et le contrôle de l’assemblée nationale avec comme préalable les études d’impact, il poursuivra son action judiciaire jusqu’au procès d’annulation judiciaire de cette convention et à la condamnation des personnes y impliquées. Le Parlement des Jeunes menace de rendre public et accessible cette Convention relative au développement d’industries Vertes Substantielles en RDC.

Rufus Lukanga