Décédé à Dakar au Sénégal de suite de Covid-19, l’ancien président Tchadien, Hissène Habré sera enfin inhumé dans son pays d’origine, mais il n’y aura pas la cérémonie des hommages en sa mémoire. C’est ce qui ressort de la décision prise par le gouvernement Tchadien en rapport avec la mort de cet ancien chef de l’Etat.
Tenez ! au lendemain du décès de l’ancien dictateur tchadien, les réactions se multipliaient. Alors que certains évoquent « l’un des bourreaux les plus sanguinaires », d’autres s’interrogent sur les circonstances de sa mort. Le Tchad ne lui rendra aucun hommage officiel en raison de ses condamnations.
En ce qui concerne les circonstances de son décès, les autorités sénégalaises ont écarté l’hypothèse que celui-ci ait été contaminé par le Covid-19 en prison, anticipant le reproche d’être restées sourdes aux instances de ses proches.
La femme et l’entourage de Hissène Habré évoquaient depuis des mois les dangers du Covid-19 pour presser le Sénégal de le laisser sortir de prison. L’ex-dictateur a fini par succomber à la maladie à l’âge de 79 ans, mardi matin, dans un hôpital public, où il avait été transféré après un passage par une clinique privée.
Hissène Habré purgeait à la prison du cap Manuel, à Dakar, une peine d’emprisonnement à perpétuité, à la suite d’une condamnation en 2016 pour crimes contre l’humanité par les chambres africaines extraordinaires.
Jean Ngunga
