RDC-CENI: Le FCC appelle la population à la mobilisation et à la vigilance

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Le Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila a dans une déclaration faite mercredi 15 septembre dernier, à la veille de l’ouverture de la session ordinaire de septembre à l’assemblée nationale, passé en revue la situation politique, économique et sociale actuelle du pays.

Le FCC n’est pas allé par le dos de la cuillère pour décrire la situation générale de RDC qu’il présente catastrophique.

Sur des questions électorales, le FCC est une fois de plus monté au créneau en l réitèrant son exigence de trouver un large consensus sur la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et met en garde l’Assemblée nationale contre toute tentative de forcing visant à mettre en place une CENI contre la volonté des composantes reconnues par la loi organique portant organisation et fonctionnement de la centrale électorale.

« Le FCC appelle donc à ce que l’Assemblée nationale ne procède, sous aucun prétexte, à l’entérinement grâce à sa majorité mécanique et à la corruption des conclusions d’une commission sans qualité ni mandat et à laquelle aucune composante de l’opposition légalement habilitée à le faire n’a délégué de représentant et n’a donc pas siégé, ni participé aux délibérations », prévient le Front Commun pour le Congo.

Sur ce dossier, rappelle le FCC, le cas de Ronsard Malonda devrait logiquement servir de jurisprudence et aider toutes les autorités appelées à intervenir par leurs compétences dans la mise en place de la CENI.

« Désigné par six confessions religieuses sur huit, entériné par l’Assemblée nationale, Ronsard Malonda n’avait pas été investi par le Président de la République aux motifs la lettre de ce dernier à la Présidente de l’Assemblée nationale faisant foi, qu’il ne s’était pas dégagé un consensus sur sa personne au niveau des confessions religieuses et que le procès verbal de sa désignation n’était signé par les personnes habilitées à engager la plateforme des confessions aux termes de son règlement intérieur à savoir le Président (Église Catholique) et le vice-président le Président de l’église du Christ au Congo de la plateforme des confessions religieuses. Exactement le même cas de figure qu’aujourd’hui », rappelle le FCC.

Par ailleurs, cette plateforme politique appelle la population à se mobiliser et à rester vigilant afin de barrer la route à toute tentative retarder les élections.

« Les élections étant essentielles à la vie démocratique, mais aussi un moment privilégié de l’exercice, par le peuple, de sa souveraineté, le FCC demande à notre population de rester vigilante, mobilisée, et prête à se lever, comme un seul homme afin de faire échec à toute tentative d’en retarder l’organisation et d’en corrompre la crédibilité. Il exhorte notre peuple à être le gardien jaloux et le défenseur zélé de la constitution de la République et ensemble avec lui et toutes les autres forces politiques et sociales qui partagent cet engagement à barrer la route à tout recul démocratique et à toute dérive dictatoriale ».

Outre la CENI, le FCC exige la suppression de la taxe sur le Registre des appareils mobiles (RAM) instituée sans l’autorisation législative.

« Comble de cynisme, c’est sur cette population plus que jamais clochardisée que sont effectués sans autorisation législative des prélèvements obligatoires à la nature indéfinie dont le dernier en date est l’instauration contestée par l’ensemble de notre population, de la taxe dite RAM ( Registre des Appareils Mobiles). Prélevée depuis plus de six mois et gérée dans une opacité totale, on n’en connaît ni l’utilité, ni le rendement moins encore l’utilisation des recettes générales. Le FCC exige le retrait, la suppression sans délai de cette taxe illégale, inutile et asociale », dit la déclaration du FCC du mercredi dernier.

Sur le plan sécuritaire, il se dit inquiet de la recrudescence des massacres dans les provinces sous état de siège, une situation qui s’oppose au message véhiculé par le gouvernement. Il remet en cause les stratégies mises en place par le gouvernement pour lutter contre l’insécurité.

Enfin au niveau économique, le FCC note que les prix des denrées alimentaires et d’autres produits de première nécessité dont l’eau, l’électricité et le transport urbain n’ont cessé de grimper depuis 2019 suite à une politique « incohérente » du pouvoir de Félix Tshisekedi, réduisant sans cesse le pouvoir d’achat de la population et entraînant un accroissement sans précédent de la pauvreté et de la précarité.

« En témoigne le dernier rapport du programme alimentaire mondial (PAM) qui estime que 27 millions soit près du tiers de la population, le nombre des congolais en situation d’insécurité alimentaire aiguë », dit le FCC qui parle « d’un triste record, un scandale et une honte pour un pays qui détient assez des terres arables pour nourrir toute l’Afrique et au-delà », note-t-il.

Rufus Lukanga