Le Soudan a déjoué mardi dernier une tentative de coup d’Etat impliquant des militaires et des civils qui visait le gouvernement de transition mis en place après l’expulsion d’Omar el-Béchir en mars 2019.
Selon le pouvoir soudanais, Ce coup de force manqué aurait été mené par des partisans de l’ancien président Omar el-Béchir, renversé après trente ans de règne sans partage.
Selon un membre du Conseil de souveraineté, organe qui dirige la transition, les putschistes des unités blindées de l’armée soudanaises ont tenté mardi matin, de prendre le contrôle de plusieurs ponts reliant Khartoum et Omdurman, dans le but de s’emparer de locaux des médias d’État. Cet axe est réputé pour être stratégique mais malheureusement l’accès au pont est resté bloqué avec une sécurité renforcée.
La présidence du Conseil des ministres soudanais explique avoir eu l’information sur cette tentative de putsch dès lundi, ce qui lui aurait permis de la déjouer.
Dans une allocution télévisée, le Premier ministre, Abdalla Hamdok, a déclaré que le complot avait été fomenté par des personnes appartenant pour certaines d’entre elles à l’état-major de l’armée, ce qui avait permis de procéder à des arrestations. Il a assuré que cette tentative de putsch n’entraverait pas la transition vers la démocratie au Soudan.
A noter que plusieurs tentatives de renversement sont constatées dans le pays depuis la révolution, toutes attribuées à des partisans de l’ancien régime dirigé par Omar el-Béchir, qui lui-même a été porté à la tête du pays en 1989 par un coup d’état militaire avec le soutien des islamistes.