« Striketober » : les Etats-Unis secoués par une vague de grèves des ouvriers aux infirmiers  

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Le pays de Barack-Obama est en grève depuis le début du mois d’octobre. Alors que leurs employeurs enregistrent des profits importants. Des milliers de travailleurs ont entamé des mouvements de grève dans de nombreux domaines. Ils dénoncent des conditions de travail difficiles.

« Striketober », est le surnom du mois d’octobre baptisé par les ouvriers aux infirmiers, en raisons des grèves qui se multiplient un peu partout aux Etats-Unis. Ils sont des milliers de salariés en grève ou menaçant de se mettre en grève entre autres des Usines de céréales, de tracteurs, écoles, ou encore hôpitaux.  10 000 salariés du constructeur de tracteurs John Deere sont, eux, déjà en grève depuis jeudi 14 octobre dernier.

Chez le fabricant de céréales Kellogg’s, 1 400 employés sont en grèves depuis le 5 octobre, et plus de 2 000 employés de l’hôpital Mercy à Buffalo eux sont en grèves depuis le 1er octobre. Quelque 31 000 employés du groupe de santé Kaiser Permanente dans l’ouest des États-Unis menacent de cesser, sous peu, le travail.

Syndicats et travailleurs remontés

Les syndicats et les travailleurs sont d’autant plus remontés que leurs employeurs ont réalisé des chiffres d’affaires importants durant la crise sanitaire alors qu’eux ont dû travailler encore plus pour assurer la continuité des services.

La plupart dénoncent des conditions de travail difficiles et protestent contre des modifications des contrats sociaux. De nombreuses entreprises voulant supprimer l’ajustement automatique des salaires au coût de la vie, alors que l’inflation est forte, et généraliser une nouvelle catégorie de contrats avec moins d’avantages.

Rappelons que, pour certains, la crise sanitaire a également servi de prise de conscience. Une récente étude montre que les Américains n’hésitent plus à démissionner si leur travail actuel ne leur offre pas la qualité de vie dont ils rêvent.

Si les salariés n’hésitent pas à se mettre en grève, c’est parce qu’ils sont en position de force avec un marché où des millions d’emplois sont à pourvoir et où les employeurs ont du mal à recruter.

GRACIA FIKILINI (stagiaire)