Déclenchée près d’une semaine déjà par l’Intersyndicale, la grève des agents et cadres de la Société Commerciale des Transports et des Ports (SCTP) se poursuit inlassablement. Ce jeudi matin également, les grévistes ont manifesté devant l’immeuble administratif de la SCTP qu’ils ont vite transformé en « Golgotha » où des pneus ont été brûlés, des rameaux brandis, et des sifflets ont retenti à souhait.
Au coeur de leurs revendications on note, des réponses claires aux dossiers dits «207 » c’est-à-dire 207 millions de dollars américains que le gouvernement congolais doit à la SCTP et des ports privés illégaux non fermés jusqu’à ce jour. A cela s’ajoute le paiement de 36 mois des arriérés des salaires.
Et c’est malgré le premier face à face lundi dernier avec le ministre des transports Cherubin Okende devant l’immeuble administratif de la SCTP situé sur le boulevard du 30 juin d’où ce dernier pour calmer la tempête, s’était engagé à trouver des solutions idoines et définitives à leur cahier de charges tout en promettant de revenir 25 octobre pour leur donner des réponses, après ses contacts avec ses collègues du gouvernement, impliqués dans les dossiers.
Animés de la tension grandissante, les grévistes ont accédé à l’intérieur de l’immeuble pour faire face à leurs collègues qui ne se préoccupent pas de revendiquer et préfèrent par contre travailler. Bousculades aux escaliers, précipitation de fermer les bureaux, telle a été l’ambiance de cet avant-midi y compris de insultes à l’endroit de l’administration.
N’étant pas au bout de leur souffle, ces agents et cadres de la SCTP ont par la suite formé un bloc en direction du département des ports pour le même exercice. Arrivé sur le lieu, ils se sont livrés au forcing pour ouvrir la grille avant de bruler les pneus et chasser hors des installations ceux qui travaillaient.
Les grévistes conditionnent la fin de la grève aux solutions idoines aux problèmes soumis et confirment qu’ils se présenteront tous les jours dans l’enceinte du bâtiment administratif pour marquer leur détermination à maintenir la grève.