France-Justice : 8 ans de prison ferme requis pour koffi olomide

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Huit ans de prison ferme ont été requis contre la star de la rumba congolaise Koffi Olomidé, en région parisienne pour agressions sexuelles et séquestration de quatre de ses anciennes danseuses lors de ses tournées en France entre 2002 et 2006.Des accusations dont il s’est vivement défendu. C’est le verdict qui est ressorti dans ce procès rejugé lundi 25 octobre dernier devant la cour d’appel de Versailles

A 65 ans, le chanteur franco-congolais à la renommée internationale s’est pour la première fois expliqué en public sur les charges qui pèsent sur lui, alors qu’il n’avait pas assisté à son premier procès en 2019 où il avait été condamné en première instance à deux ans de prison pour « atteinte sexuelle » sur l’une des jeunes femmes déclarée mineure au moment des faits.

En rappel des faits, Les quatre plaignantes assises au premier rang, avaient porté plainte entre 2007 et 2013, accusant Koffi Olomidé de les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de Paris lors de ses tournées françaises entre 2002 et 2006, et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui de façon régulière pour certaines. Depuis, aucune d’entre elles n’est retournée au Congo par « peur » des conséquences face à une star qu’elles surnommaient avant l’affaire « le président ».

 Le chanteur de la RDC a cependant reconnu qu’il avait un « droit de regard » sur leurs sorties, car « au Congo, ils ont tous le rêve français ». Il a plaidé qu’il devait vérifier qu’elles ne cherchaient pas à rester illégalement en France à l’issue de la tournée parisienne.

Deux autres hommes proches du chanteur, qui vivent en France, étaient également rejugés et accusés de complicités. L’un d’eux qui évoque aussi des « mensonges » des parties civiles afin de rester en France a reconnu qu’il était « obligé » de les suivre lorsqu’elles sortaient du pavillon, car « elles ne connaissaient pas la route », pour faire les courses, par exemple, a-t-il dit.

C’est dans ce contexte que, selon les plaignantes, le chanteur les aurait agressées sexuellement. « Ça s’est passé dans des hôtels, parfois dans la voiture […] dans des studios d’enregistrement… » a raconté l’une d’elles, en larmes à la barre.

« C’est faux, c’est tout faux », s’est auparavant écrié Koffi Olomidé, « à aucun moment je n’étais seul avec ces filles », s’est-il évertué à répéter. Lors de l’enquête, il avait initialement été mis en examen pour viol, avant une requalification. « Comment vous pouvez faire l’amour dans un studio ? J’hallucine ! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants… Ça n’existe pas ! » a-t-il lancé avant le témoignage des parties civiles.

« Il n’y a absolument aucun élément matériel accréditant les dires des plaignantes », a estimé dans sa plaidoirie Me Antoine Vey, avocat du chanteur, plaidant la relaxe.

Le jugement a été mis en délibéré au 13 décembre. Koffi Olomidé a déjà été condamné, en RDC en 2012, pour violence, et avait été expulsé du Kenya en 2016 pour avoir donné un coup de pied à l’une de ses danseuses.

Rosette Ladjus/Stagiaire