RDC-Culture : ROCHEREAU TABU LEY 8 ans déjà !

857

8 ans déjà jour pour jour depuis que le chanteur Rochereau Tabu Ley, une icone de la musique congolaise dans sa particularité du style rumba nous a quitté. C’était à la matinée du 30 Novembre 2013 à l’hôpital Saint-Luc de Bruxelles suite d’une longue maladie.

Véritable patrimoine artistique le chanteur Tabu Ley de son vivant a composé plus de 3 000 chansons durant ses 46 ans de carrière musicale ; On retiendra de lui sa longévité sur la scène et son influence sur les jeunes. C’est lui qui avait introduit la batterie dans la rumba.

Il a séduit le cœur des mélomanes de différents horizons. Sa musique est un ensemble de bonnes mœurs, du lyrisme, un conte accompagné et rehaussé par la batterie ; des sons de jazz ou de soul pour donner un rythme sensationnel unique. Sa musique est très respectable aussi que beaucoup appelleront la musique classique congolaise.

Il avait également embrassé la carrière politique. Il a été député de la transition, vice-gouverneur et ministre provincial de la culture de la ville de Kinshasa. Il a laissé une progéniture que lui-même qualifiait de nombreuse comptant plus de 80 enfants dont certains sont connus dans le monde musical tels que Youssoupha, Péguy Tabu ainsi que l’animateur des émissions culturelles Charles Tabu.

Ses pas dans la politique furent hérités par l’une de ses filles Yvette Tabu, actuellement ministre provinciale de la culture de Kinshasa. Cette dernière en commémorant les huit années d’existence de son père a via les réseaux sociaux évoqué les souvenirs d’un monument de la musique congolaise.

« 8 ans exactement depuis que tu es parti. C’est le cœur plein des souvenirs que je célèbre l’homme, le père, l’artiste, la légende de l’Afrique, l’homme d’État, le leader et le précurseur que tu as été ! Je célèbre aujourd’hui l’infiniment grand Tabu Ley, la voix de la lumière intemporelle »,a-t-elle évoquée.

Né le 13 novembre 1940 à Bagata dans la région du Bandundu, actuelle province du Kwilu, Pascal Tabu Ley a débuté ses chants à l’église et dans les chorales scolaires où il a hérité le surnom de Rochereau. C’est vers les années 50 qu’Il a commencé à composer ses morceaux. Sa carrière musicale décolle en 1956 après un duo avec le chanteur Grand Kallé qui était considéré comme le père de la musique congolaise moderne.  C’est depuis décembre 1970 qu’il est devenu le premier artiste africain à se produire à l’Olympia de Paris. Après le décès de Wendo kolosoy en 2008, Il fut l’un des derniers survivants de la génération « rumba congolaise » à la fin des années 1950.

ROSETTE LADJUS / STAGIAIRE