C’est le Front el-Soumoud, une brigade rebelle dirigée par Salah Badi, qui encercle depuis minuit le siège du gouvernement ainsi que celui du Conseil présidentiel et plonge Tripoli une nouvelle fois dans le chaos du pouvoir des milices.
Des dizaines de véhicules militaires et des hommes armés appartenant à cette brigade se rassemblent également depuis hier dans le centre-ville de la capitale et sur la route de la corniche.
Les forces chargées de la sécurité des bâtiments officiels se sont retirées durant les affrontements de la nuit dernière, afin d’éviter que la situation s’envenime.
Salah Badi, chef milicien proche des frères musulmans et représentant l’aile la plus dure de cette mouvance a dans une vidéo diffusée peu avant l’attaque, menacé tous ceux qui sont au pouvoir et qui sont favorables à la tenue du scrutin en indiquant que les dirigeants actuels sont des « traîtres, des agents ennemis. Il menace également de fermer toutes les institutions de l’État qui, selon lui, servent les pays étrangers plus qu’ils ne servent La Libye.
Par ailleurs, il dénonce le silence de la conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU, l’américaine Stéphanie Williams face à l’attaque de Tripoli menée, il y a deux ans, par Khalifa Haftar après un feu vert américain.
Frappé par des sanctions des États-Unis et du Conseil de sécurité de l’ONU, Salah Badi annonce cette-fois-ci vouloir tout essayer pour faire échouer l’élection présidentielle, toujours prévue officiellement le 24 décembre prochain.
A noter qu’aucune réaction de la présidence ou du gouvernement n’a été faite pour le moment concernant ces évènements.