Les militaires burkinabés à travers le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, qui regroupe toutes les composantes des forces de défense et de sécurité, confirment avoir pris le pouvoir et mis fin au pouvoir du président Marc Roch Christian Kaboré.
Une confirmation inscrite dans un communiqué signé par le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, commandant de la 3e région militaire et lue à la télévision publique par le capitaine Kader Ouedraogo, qui précise que le gouvernement et le parlement sont dissous et la Constitution « suspendue ». Les frontières terrestres et aériennes sont fermées depuis minuit, Un couvre-feu est instauré de 21 heures à 5 heures sur tout le territoire.
Pendant ce temps, le président déchu a disparu des radars d’où une question se pose sur l’endroit où il serait détenu. Mais l’officier déclare, que toutes les personnes détenues se trouvent dans un endroit sûr.
Entretemps, la télévision publique du pays a publié une lettre manuscrite, signée de la main de Christian Kaboré, dans laquelle il dit « déposer sa démission », « dans l’intérêt supérieur de la nation, suite aux événements qui s’y déroulent » depuis dimanche.
Pour sa part, l’Union africaine (UA) a fermement condamné cette tentative de coup d’Etat, en appelant l’armée nationale et les forces de sécurité » à assurer l’intégrité physique du président Kaboré et de son gouvernement. Elle demande également sa libération immédiate et inconditionnelle.
Il faut que ce coup d’Etat est survenu un jour après que les troupes ont saisi des casernes et que des coups de feu ont été entendus dans la capitale. L’armée cite pour cause de renversement, la dégradation de la situation sécuritaire et l’incapacité présumée de Kabore à unir la nation.
