Burkina Faso-Renversement de Kabore: scènes de liesse et discours anti-France dans les rues de Ouagadougou

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Au pays des hommes intègres, la parenthèse civile s’est refermée suite au coup d’état, laissant place désormais au gouvernement militaire dirigé par le lieutenant-colonel Paul henry Sandaogo Damiba, président du mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, et c’est, malgré l’appel à la vocation républicaine de l’union africaine à l’armée nationale et les forces de sécurité du pays ainsi que l’appel au dialogue de tous acteurs civils et militaires.

Dans le centre-ville de Ouagadougou, des manifestants fêtent la chute du président Roch Kaboré, renversé lundi dernier par des soldats putschistes. Des scènes de joie dans les rues où les centaines des personnes favorables au putsch militaire scandaient des cris, vive l’armée, vous êtes nos héros.

D’autres manifestants se sont spontanément rassemblés sur la place de la Nation, au cœur de la capitale burkinabè, pour célébrer les nouveaux hommes forts du pays. S’ils saluent l’action des rebelles, les manifestants adressent également des messages hostiles à la France dont pour certains avec le drapeau russe pensent que la Russie serait une alternative face à la menace sécuritaire qui gangrène le pays.

Aux sons des klaxons, sifflets, vuvuzelas, des manifestants brandissaient des posters du leader des putschistes, qui étaient même vendus sur place.

Certains espèrent que la junte militaire mettra rapidement fin à l’insécurité que connais le pays depuis 2015.

En entendant les premières décisions des militaires, la vie a normalement repris son cours à Ouagadougou au lendemain de ce 7 -ème coup d’état que connais le burkina faso depuis 1960.

Rufus Lukanga