Crise au Burkina Faso: la CEDEAO en session extraordinaire ce vendredi

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Comme ils l’ont fait pour le Mali et la guinée, les chefs d’états ouest africains se réunissent ce vendredi afin de statuer sur le sort du Burkina Faso dans les instances de la CEDEAO. Comme toujours en pareil cas, ce sommet extraordinaire devrait donc permettre de nommer un émissaire et d’acter son envoi rapide sur place d’une mission d’observation avec comme objectif, connaitre les intentions des militaires burkinabés avant d’éventuelles mesures ou carrément sanctionné directement.

Toutefois, certains chefs d’états hésitent avant même le début de ce sommet virtuel de sanctionner sévèrement les putschistes burkinabés, et c’est après des réactions populaires suscitées par les mesures prises début janvier contre la junte malienne.

Malgré les appels de la communauté régionale et internationale au calme et au respect de la légalité constitutionnelle, la prise du pouvoir militaire a été confirmé dernièrement par les mutins après la démission du Président Roch Marc Christian Kaboré, obtenue sous la menace, l’intimidation et la pression des militaires.

A la veille de cesommet, le chef de la Junte Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba s’est exprimé pour la première fois à la télévision publique depuis le renversement de Kabore en déclarant que L’ordre constitutionnel sera rétabli au Burkina Faso quand les conditions seront réunies sans toutefois préciser l’agenda.

Il a également lancé un appel à la communauté internationale d’accompagner le Burkina afin qu’il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise. Car, explique –t-il, on pays a plus que jamais besoin, de ses partenaires.

RUFUS LUKANGA