Au Ghana, le gouvernement du président Nana Akufo Addo a pris de grandes mesures pour redresser l’économie du pays face à l’impact du Covid-19 et à la hausse actuelle des prix du pétrole brut, causée par la guerre en Ukraine.
En effet, en dehors de l’injection de 2 milliards de dollars US (1.193 milliards f CFA) dans l’économie, le Ghana a réduit de 30%, le salaire des personnes nommées par le gouvernement, y compris les ministres et les dirigeants des entreprises publiques. Ken Ofori-Atta, ministre des finances, a déclaré que ces mesures ont pour objectif d’aider le pays à se remettre de l’impact des crises qui bouleversent le monde.
« Les pays développés ou en développement s’affairent à prendre des décisions pour remettre leur économie sur la bonne voie, après l’impact dévastateur du Covid-19 (…) et de la guerre actuelle Russie-Ukraine » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Accra.
En plus de ces mesures spéciales, le gouvernement a également annoncé la fin des voyages à l’étranger pour les membres du gouvernement et de l’achat de véhicules importés jusqu’à la fin de l’année. Ainsi, il espère économiser environ 360 000 euros soit 236 millions francs CFA.
Par la même occasion, le ministre a dévoilé « une réduction supplémentaire de 10 % des dépenses publiques, ainsi qu’une réduction de plus de 1 % des prix des produits pétroliers ». Ce géant pays de l’Afrique de l’Ouest a du mal à faire face à l’augmentation du coût de la vie, en raison de l’inflation et de la chute de la valeur de sa monnaie, le cedi.
Baisse du prix du carburant
Par ailleurs, les prix du carburant ont connu une diminution de 1,6% sur toute l’étendue du territoire. Le lundi dernier, la banque centrale du Ghana a également porté à 17 %, le taux d’intérêt applicable aux prêts accordés aux banques commerciales. Selon les experts, cela va augmenter le coût des emprunts pour les particuliers et les entreprises. Ces derniers mois, le pays ouest-africain, producteur de cacao et d’or, tente de faire face au poids croissant de sa dette publique (près de 80% de son PIB), en imposant de nouveaux impôts.
Tout comme certain pays de la sous-région, le Ghana se bat vaille que vaille pour se remettre de la récente flambée des prix du pétrole et de la cherté de la vie provoquées par l’invasion russe en Ukraine.