Gaz russe : un accord trouvé entre les Etats-Unis et l’Europe pour réduire la dépendance

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Les Etats-Unis et les Européens ont annoncé ce matin avoir trouvé un accord pour réduire la dépendance européenne au gaz russe. Le président américain Joe Biden fournira cette année 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié à l’Europe. La Commission européenne souhaite réduire les importations de gaz russe de deux tiers cette année.

C’est l’un des premiers résultats du marathon diplomatique entamé jeudi 24 mars à Bruxelles, Emmanuel Macron a assuré vouloir réduire la dépendance aux pays non européens. l’objectif des dirigeants de l’Union européenne était de réduire la dépendance européenne au gaz russe. Après plusieurs heures de discussion, un accord a été trouvé, comme l’a confirmé Emmanuel Macron à l’issue du Conseil, vendredi 25 mars.

 « Ce que nous avons décidé pour la première fois, c’est que la Commission aurait mandat pour faire de l’achat commun. C’est exactement ce qu’on a décidé pour les vaccins, au moment de la crise Covid (…). L’achat groupé, la capacité à définir ensemble des contrats longs sont le meilleur instrument pour faire baisser le prix de notre gaz« , a-t-il déclaré.

Le pays de l’Oncle Sam va fournir 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Europe, a annoncé ce mardi 26 avril 2022, Joe Biden, le président américain, à Bruxelles.

« Nous nous rassemblons pour réduire la dépendance européenne à l’énergie russe. Les sources énergétiques russes sont utilisées pour mettre à genoux les États qui en achètent », a déclaré le président américain. Et d’ajouter : « Plus tôt ce mois-ci, les États-Unis ont annoncé une interdiction d’importation de toute l’énergie russe pour ne pas alimenter la guerre injustifiée et gratuite en Ukraine. »

Signalons que cette réunion est une première étape dans la perspective de se passer du gaz russe. Mais, cette dépendance ne s’effacera pas en un jour. Près de 45% des achats européens viennent de la Russie. La Commission européenne souhaite ainsi diminuer dès cette année les importations de gaz russe de deux tiers. La diversification des fournisseurs est l’une des solutions, au risque de s’embarquer dans une dépendance nouvelle avec les Etats-Unis.

Bénédicte Ntoya