
Le dirigeant du pays, Kim Jong-un, a annoncé la mise en place d’un système de contrôle du virus d’ « extrême urgence » et un confinement de tout le pays.
Deux ans après avoir contaminé le reste du monde, le Covid-19 est arrivé en Corée du Nord. C’est en tout cas ce qu’a annoncé Pyongyang à travers sa presse officielle, jeudi 12 mai. Un premier cas d’infection a été répertorié. Puis, vendredi, un mort du Covid-19 a été confirmé. Les autorités nord-coréennes traitent la situation comme une « grave urgence nationale ». Pyongyang a ensuite déclaré que plus de 187 000 personnes ayant de la fièvre étaient « isolées et soignées » et que le virus s’était déjà répandu « dans tout le pays ».
D’après la presse officielle KCNA qui a affirmé que le leader Kim Jong-un s’était rendu au siège national de la prévention des épidémies et qu’il avait « pris connaissance de la propagation du Covid-19 dans tout le pays ». « Une fièvre dont la cause n’a pu être identifiée s’est propagée de manière explosive dans tout le pays à partir de la fin avril », a-t-elle avancé. Six personnes victimes de « fièvre » sont mortes dans le pays, dont une testée positive au sous-variant BA.2 d’Omicron, a-t-elle précisé.
Kim Jong-un a demandé un contrôle plus strict des frontières ainsi que des mesures de confinement, demandant aux habitants « d’empêcher complètement la propagation du virus malveillant en bloquant totalement leurs quartiers dans toutes les villes et tous les comtés du pays », selon KCNA. Toutes les activités productives et commerciales seront organisées de manière que chaque unité de travail soit « isolée » pour éviter la propagation du virus, a-t-il ajouté. Le dictateur nord-coréen a par la suite décrété un confinement général dans tout le pays.
La Chine a offert jeudi d’aider la Corée du Nord à combattre le coronavirus, après que Pyongyang a annoncé ce premier cas de contamination sur son sol. Depuis le début de la pandémie, initialement détectée en Chine fin 2019, le régime nord-coréen avait rejeté les offres de vaccination de la Chine, mais aussi de la Russie et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « En tant que camarade, voisine et amie, la Chine est prête à apporter son entier soutien et son aide à la (Corée du Nord) dans son combat contre l’épidémie », a assuré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian.
Bénédicte Ntoya