Le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi, Président en exercice de la SADC et de la CEEAC, a assisté jeudi à la Place du Mémorial Agostino Neto, à Luanda (Angola), aux côtés de ses pairs africains et autres hautes personnalités, à la cérémonie d’investiture du Président angolais, João Lourenço.
La présentation au public d’une cinquantaine de délégations des pays présentes à la cérémonie, dont une vingtaine de Chefs d’État et de gouvernement, la prestation de serment, en portugais, par le Président réélu Joao Lourenço ainsi que la remise des emblèmes du pouvoir par la présidente de la cour constitutionnelle d’Angola, la juge Veneranda, ont constitué le menu de cette cérémonie.
Dans son discours d’investiture, tout un programme gouvernemental, le Président réélu, a parlé d’un mandat de la continuité, avec des projets d’investissement en infrastructures pour le plus grand intérêt et l’amélioration des conditions de vie des Angolais.
Du point de vue de la gouvernance, il a évoqué son combat contre la corruption et l’impunité et pris « l’engagement de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, en coordination avec les organisations internationales et en synergie avec les pays impliqués ».
Il a promis, par ailleurs, de s’impliquer davantage dans la résolution des conflits régionaux, notamment dans le cadre de la CIRGL et la SADC, avant de faire particulièrement allusion au conflit en cours entre le Rwanda et la RDC.
À 68 ans, Joao Manuel Gonçalves Lourenço, tête de liste du « Mouvement populaire pour la libération de l’Angola »(MPLA), a remporté la victoire aux dernières élections législatives de ce pays, obtenant ainsi un second mandat, le 29 août 2022, et devançant Alberto Costa Junior de l’ « Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola » (UNITA).
Au pouvoir depuis l’indépendance du Portugal en 1975, le MPLA a recueilli 51,17% des voix, selon les résultats définitifs annoncés par la Commission nationale électorale (CNE), suivi de l’UNITA qui a totalisé 43,95% des votes exprimés.
Le MPLA conserve la majorité absolue au Parlement, avec 124 sièges sur 220, mais perd la majorité des deux tiers, qui lui permettait jusqu’ici de passer des lois sans le soutien d’un autre parti.
Moins de la moitié des quelque 14,4 millions d’inscrits ont participé au scrutin. Huit partis au total étaient en lice, rappelle-t-on.
