Situation sécuritaire dans l’Est : Joâo Lourenço et Uhuru Kenyatta attendus à Kinshasa

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La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) sera au centre de deux importantes rencontres au sommet, ce week-end, à Kinshasa où sont attendus le président angolais Joâo Lourenço et l’ancien Président kenyan, Uhuru Kenyatta, a appris vendredi l’ACP des sources de la Présidence. « Médiateur désigné par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de l’Union africaine (UA) pour la désescalade entre la RDC et son voisin agresseur, le Rwanda, le président de l’Angola, Joâo Lourenço, arrive à Kinshasa ce samedi 12 novembre », précise -t-on.

Le programme de cette visite prévoit un tête-à-tête avec son homologue Félix Tshisekedi, selon le ministre des Affaires étrangères angolais, Tête Antonio, qui séjourne déjà à Kinshasa, pour préparer cette visite qui s’inscrit dans le cadre de la relance du processus de Luanda.

Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné par l’UA

La source ajoute qu’ « après le président Lourenço, l’ancien Président Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné par l’Union africaine dans le processus de Nairobi pour la paix et la sécurité à l’Est de la RDC, viendra à Kinshasa, dimanche 13 novembre, pour une visite de travail de 48 heures ». L’ex-chef d’État du Kenya va rencontrer à son tour le Président Félix Tshisekedi « en vue de préparer la rencontre de Nairobi III avec les acteurs engagés dans ce processus de paix, la dernière semaine de ce mois », fait savoir la Présidence. La Présidence souligne, en outre, qu’ « à Kinshasa, le facilitateur Kenyatta envisage de rencontrer près d’une cinquantaine de représentants des communautés des provinces de l’Ituri, Nord et Sud-Kivu ainsi que des chefs d’institutions ».

Feuille de route de Luanda

Le Président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame, réunis à Luanda, capitale de l’Angola, sous les auspices du Président angolais Joao Lourenço, avaient convenu un processus de désescalade entre les deux pays, en juillet 2022, selon la Présidence de la RDC. Lors du sommet convoqué par le président angolais sur la demande de l’Union Africaine (UA), les dirigeants avaient décidé qu’un processus de désescalade se ferait progressivement, sur la base d’une feuille de route dite de Luanda. Cette feuille de route stipulait notamment une volonté de normalisation des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali, tout en prévoyant la cessation immédiate des hostilités et le retrait immédiat et sans condition des rebelles du mouvement du 23 mars (M23) de ses positions en RDC, rappelle-t-on.

Rufus Lukanga et ACP