En séjour apostolique en RDC dans sa capitale Kinshasa, le pape François a dit une célébration eucharistique ce mercredi 01 février 2023 à l’aéroport de Ndolo.
Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, accompagné de la Première Dame, Denise Nyakeru, a assisté à cette Sainte Messe de Paix et d’Unité nationale ainsi plusieurs personnalités politiques et dirigeants des institutions.
Une moyenne de 2 millions de fidèles, 1000 prêtres, 9000 volontaires, 2500 médecins et personnel soignant, 22 unités médicales mobiles, 400 médias locaux accrédités, 200 médias internationaux dont 80 dans la suite du Pape, 7500 policiers dont 500 ont pris part à ce rassemblement de prière sur le site de ndolo.
Dans son homélie, le pape François invité les Congolais à trouver la force de pardonner.
« Ce que le Christ veut : nous donner le courage d’accomplir une grande amnistie du cœur »
Et de rencherir
« Le Seigneur connait les blessures de ce pays » N’ayez pas peur de mettre vos plaies dans mes plaies, dit le Seigneur.
Après la messe le saint père a rencontré les victimes des atrocités de l’Est de la RDC.
Après avoir écouté les témoignages de plusieurs victimes de violences de l’Est du pays, le pape François « condamne les violences armées, les massacres, les viols, la destruction et l’occupation RDCongo »
En outre il a hausse le ton pour mettre fin à la violence de tout genre. Un appel sans condition du pape François contre la haine et la violence.
« Non à la violence, toujours et, en tout cas, sans “si” et sans “mais” »
« Je prie pour que la femme, toute femme, soit respectée, protégée et valorisée : commettre une violence sur une femme et sur une mère, c’est la faire à Dieu lui-même »
Arrivée en RDC, le Pape François dénonce le « génocide oublié »
Bien avant, hier mardi à son arrivée à Kinshasa tout d’abord accueilli par une population au grand nombre, amassée sur la route, un engouement total dans les rues de la ville, le pontife a directement en second lieu rencontré les personnalités politico- administratives au palais de la nation aux côtés du président de la République FÉLIX Antoine TSHISEKEDI.
Dans son premier discours au peuple congolais, le Pape François a dénoncé le « génocide oublié », qui se déroule dans l’est de la République démocratique du Congo.
« Nous devons savoir ce qui se passe ici, que les processus de paix, que j’encourage pleinement, soient soutenus par des actions et que les engagements soient tenus », a-t-il déclaré, en déplorant la répétition continuelle d’attaques violentes que subit la RDC et auxquelles la communauté internationale s’est presque résignée ».
La RDC, a-t-il ajouté, est un « immense pays plein de vie », qui continue pourtant à être « tourmenté par la guerre », souffrant de « conflits et de migrations forcées à l’intérieur de ses frontières » et de « terribles formes d’exploitation, indignes de l’homme et de la création ».
Il a mis en garde contre ceux qui cherchent à « maintenir le pays dans la violence pour l’exploiter et faire des affaires honteuses », ce qui ne conduit qu’à « la mort et la misère ».
Tout en reconnaissant que la RDC se bat pour conserver son intégrité territoriale contre les tentatives de son démembrement, le Papa François a fait savoir que la RDC a été « amplement pillée » et n’a pas pu profiter suffisamment de ses immenses ressources.
Il a, à cet effet, affirmé qu’il était « tragique » que le continent africain souffre encore de diverses formes d’exploitation et que le colonialisme économique ait succédé au colonialisme politique.
« Ne touchez pas à la République démocratique du Congo, ne touchez pas à l’Afrique ! Arrêtez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ou une terre à dévaloriser. Laissez l’Afrique être le protagoniste de son propre destin », a-t-il insisté, ajoutant que la RDC et l’Afrique méritent d’être « respectées et écoutées », d’être davantage valorisées au niveau international et d’avoir « plus de poids et de représentation parmi les nations ».
La communauté internationale « complice »
La communauté internationale est « complice » du conflit, en raison de son « inaction et de son silence », avait auparavant déclaré, dans son adresse, le Président Félix Tshisekedi.
« Le conflit et l’insécurité créés par « des groupes armés et des puissances étrangères avides des minerais contenus dans la terre de la RDC avec le soutien direct et lâche de notre voisin, le Rwanda » est le premier et le plus grand défi pour le gouvernement », avait-il dit
Au cours des trente dernières années, a-t-il affirmé, « plus de 10 millions de personnes ont déjà été atrocement tuées. Des femmes innocentes, même enceintes, sont violées et éventrées. Des jeunes et des enfants ont été égorgés, des familles, des personnes âgées et des enfants ont été condamnés à défier la fatigue et l’épuisement pour errer hors de chez eux à la recherche de la paix à cause des exactions commises par ces terroristes au service d’intérêts étrangers ».