Les agents et cadres de la SOTRACO, cette société œuvrant dans le secteur des transports routiers, ont manifesté ce lundi 20 novembre 2023 devant leurs installations, brulant pneus et entonnant des chants de revendication. Pour cause, ils haussent le ton contre le jugement sous RCE 1548 du 28/05/2018 rendu par le tribunal de commerce de Kinshasa/Matete, décision entérinée par l’inspectorat général des services judiciaires et pénitentiaires, lequel il ordonne aux occupants des parcelles 7320 et 7322 de libérer les lieux pourtant couvert par le décret numéro 19/02 du 26 mars 2019.
En effet, il s’agit d’un conflit opposant cette société de la famille VANBRABANT et Monsieur Aunge Muhiya sur la concession située à la 15ème rue Limete industriel de Kinshasa composant les parcelles 7320 et 7322.
L’histoire remonte de l’époque où Monsieur Lumeya Dhu maleghi était ministre des affaires foncières, ayant l’arrêté ministériel faisant des parcelles 7320 et 7322 occupées par VANBRABANT et sa société Bralloy INC. Dit SOTRACO, des biens sans maitres. Arrêté qui fut annulé par le décret signé par Bruno Tshibala, premier ministre à cette période qui l’a jugé pris en violation de des lois et règlements de la République.
La partie Vanbrabant en réponse à la lettre de l’inspectorat général des services judiciaires et pénitentiaires, informe dans sa correspondance, que les parcelles 7320 et 7322 sont couvertes à ce jour par les certificats d’enregistrements inscrits au nom de MARC VANBRABANT ainsi que son frère et sa sœur. D’après elle, il y’a lieu d’interdire cette décision du jugement RCE 1548 tant que le décret du premier ministre n’a pas été annulé et que les biens querellés ne sont pas inscrits au nom de Monsieur Aunge Muhiya Jean.
En outre la partie Vanbrabant accusent l’ancien ministre des affaires foncières Lumeya Dhu Maleghi ainsi que le cabinet d’avocats de l’actuel vice premier ministre en charge de l’intérieur Peter Kazadi Kankonde et associés d’être à la manœuvre dans ce dossier.
Le collectif des avocats de la partie Vanbrabant representé par maitre Emmanuel Mukengeshayi Kadiayi, ont introduit un recours contre cette décision qu’il juge unique.
Notons que plus de 6000 ménages qui y vivent, continuent de manifester, revendiquant qu’ils sont résidant en toute légalité.