RDC: À 53 ans, Joseph Kabila toujours dans les cœurs des congolais

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Ce 4 juin 2024, la mobilisation est encore grande à l’occasion de l’anniversaire de l’ancien président de la république Joseph Kabila Kabange. 53 ans, des rides, un mystère. L’homme qui s’est consacré ces dernières années à ses études plus qu’autre chose, continue de susciter espoir et admiration de la part de ses militants et d’une très grande partie de la population nostalgique encore aujourd’hui de son œuvre 18 ans à la tête du pays.

Son calme, pris pour de la timidité, à 29 ans lorsqu’il accède au pouvoir dans des conditions tragiques, est considéré aujourd’hui à 53 ans comme du charisme.

Artisan de l’alternance pacifique en 2019, tous les événements qui s’en sont suivi ont fini par donner raison à Joseph Kabila les uns après les autres.

Sa toute dernière déclaration, enregistrée à son insu, évoquant des députés nationaux constituant la majorité qui coûterait très cher à la République, est vécue par la peau de Félix Tshisekedi au quotidien. Ce dernier, son successeur, qui estimera plus tard que son plus grand regret est l’échec de leur coalition à la tête du pays.

Maquisard toute son enfance, celui que l’on donne pour retraité à tort dans la quarantaine, a toujours été prêt à tout pour le pays qui lui a tout donné et vice-versa. De la courageuse marche de l’AFDL pour mettre fin à la dictature du maréchal Mobutu jusqu’à son combat pour la sauvegarde de la souveraineté de la République face aux occidentaux, pathologiquement paternalistes, Joseph Kabila n’a jamais eu peur de la mort pour les intérêts du Congo comme son père avant lui.

Héritier d’un pays divisé, alors que personne ne l’aurait parié, il s’attelle miraculeusement à sa réunification, lui dote d’une constitution, de ses premières élections démocratiques, et lance le Grand Congo sur l’orbite du développement sur deux mandats successifs.

Son mode de gouvernance, recourant sans cesse au consensus politique conduit à des résultats socio-politique spectaculaires dans tous les domaines : infrastructures, transport avec les légendes Congo Airways et Transco, la stabilité du taux de change, la santé et l’éducation, l’eau et l’électricité, le panier de la ménagère bien occupé, en tout dernier lieu la révision du code minier … et surtout sur le plan sécuritaire : la fin de la guerre dans l’Est du pays, bref un Congo comme on en avait plus vu depuis très longtemps.

Joseph Kabila est l’un des rares parmi les 5 présidents que la République démocratique du Congo ait connu à avoir sillonné pratiquement dans tous les 145 territoires du pays pendant sa gouvernance, démontrant son attachement à la terre de ses ancêtres et lui dotant une expérience très rare, faisant de lui un élément quasi incontournable pour la stabilité.

Son dernier mandat constitutionnel arrivé à terme, des mauvaises langues lui prête comme d’habitude des intentions de réviser la constitution pour s’éterniser au pouvoir comme tous ses autres pairs africains.

Le fils de Mzée arrivé au pouvoir par les armes étonnera le monde entier, ses opposants internes les premiers, quand il organisera des élections financés à 100% par les congolais et cédera sa place à l’opposition après la défaite de sa famille politique. Un scénario inimaginable jusque-là en Afrique des années 2010, Joseph Kabila a tracé le chemin qui est aujourd’hui de plus en plus suivi dans les démocraties africaines.

À 53 ans aujourd’hui, malgré toute l’affection lui démontrée par la population ces dernières années, le Rais s’est consacré à ses études. En début d’année, au mois de janvier, le président de la république honoraire et sénateur à vie dans sa peau d’étudiant a fait valider sa proposition de sujet de thèse au cours d’une séance scientifique. Joseph Kabila aborde dans ce travail : Les implications de la rivalité États-Unis- Chine-Russie et leurs implications en Afrique.

Christopher Otshokum