POLITIQUE : Franck Diongo obtient le statut de réfugié en Belgique

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La Belgique a reconnu le statut de réfugié politique à Franck Diongo, opposant de longue date au pouvoir en République démocratique du Congo , c’est ce qu’ a rapporté son avocat Alexis Deswaef ce mardi 18 juin 2024 Lors d’une conférence de presse à Bruxelles

“ Si Monsieur Diongo a été reconnu réfugié par la Belgique, c’est parce qu’il a démontré de manière assez simple et directe qu’en cas de son retour en RDC, sa sécurité, sa liberté, voire sa vie était en danger. C’est bien ça les critères d’analyse du commissaire général aux réfugiés en Belgique pour reconnaître le statut des réfugiés à une personne qui fuit son pays ”, a expliqué, lors de cette conférence de presse, maître Alexis Deswaef.

Une plainte a également été déposée en juin auprès du procureur fédéral, laquelle vise directement le général Christian Ndaywel, directeur général des renseignements militaires, ex-Demiap, au regard de sa nationalité belge. Elle dénonce l’enlèvement et la détention arbitraire de l’opposant l’été dernier, avec des faits de torture, d’empoisonnement ou encore de privation de sommeil

“ Il se fait que la Belgique peut, sur base des lois de compétence universelle, dans certains cas, poursuivre des personnes qui commettent des crimes à l’étranger. C’est clairement le cas avec le général-major Christian Ndaywel ”, indique M. Deswaef.

Après avoir pris part au deuil de Dr Kabamba, une “figure historique” de l’Union pour la démocratie et le procès social (UDPS), le candidat à la présidentielle de 2023, qui a finalement désisté pour Moïse Katumbi, a été conduit à la Police avant d’être transféré aux renseignements militaires.

Selon son avocat, Franck Diongo aurait subi des “tortures innommables” dans les locaux de l’ex-Demiap , il confirme également que “ces tortures ont été énumérées dans la plainte déposée ». Et fustige également le fait que son client a été détenu au secret dans l’ex-Demiap pendant 20 jours.

“ La dérive autoritaire du président Tshisekedi et de son entourage qu’on a connu en amont des élections s’est petit à petit transformée en brutalité dictatoriale qui vise directement et de manière non dissimulée les opposants dont on veut se débarrasser, qu’ils sont opposants politiques ou défenseurs des droits humains ”, ajoute l’avocat.

Au cours de cette conférence de presse, Franck Diongo a dénoncé « la dictature sanguinaire » de Félix Tshisekedi, finalement réélu, avec à la clé les dernières élections du 20 décembre ou encore la situation sécuritaire au pays.

Damaris kayembe