Changement de la Constitution : une alliance inédite de l’opposition congolaise pour barrer la route à F. Tshisekedi

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Réunis au centre Inter diocésain de la CENCO à Kinshasa ce mercredi 20 novembre 2024, l’opposition rejette en bloc le projet de révision de la Constitution porté par le président Félix Tshisekedi.

Une alliance inédite de l’opposition, les camps Kabila, Katumbi, Fayulu, Matata, Sessanga, Mukwege, et les autres pour barrer la route à Tshisekedi en déclarant que cette initiative représente une menace grave pour la souveraineté nationale et la démocratie en RDC.

Dans leur déclaration commune, ils appellent la population à des manifestations à travers le pays et dans la diaspora pour « défendre la Constitution et bloquer le projet de M. Félix Tshisekedi ».

L’opposition congolaise invoque l’article 64 de la Constitution, dénonçant un « plan diabolique visant à modifier la Constitution, ouvrant la voie à la balkanisation de la RDC ».

“Aucune disposition de la Constitution n’empêche Monsieur Tshisekedi Tshilombo d’améliorer les conditions sociales du peuple congolais, notamment en garantissant une rémunération décente pour nos militaires, policiers, enseignants, médecins et autres fonctionnaires de l’Etat ; en donnant à la population l’accès à l’eau potable, à l’électricité et à des soins de santé de qualité ; en stabilisant le taux de change ; en construisant et en réhabilitant les routes ; en régulant la circulation routière pour contenir les embouteillages ; en récupérant Bunagana et la centaine d’autres localités occupées par le M23 ; en mettant fin à la guerre à l’Est ainsi qu’à l’insécurité généralisée dans le pays”

Pour ces leaders de l’opposition congolaise, en lieu et place de défendre l’intégrité territoriale de la RDC, de s’attaquer aux véritables problèmes du pays, de promouvoir la cohésion nationale, ils accusent le président F. Tshisekedi de chercher à changer la Constitution pour s’éterniser au pouvoir avec un 3ème mandat, en violation de l’article 70 qui limite le nombre des mandats présidentiels à 2 et de l’article 220 qui impose, entre autres, que le nombre et la durée de mandat du Président de la République ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle.

Rufus Lukanga