Le débat autour du changement et de la révision de la Constitution en République démocratique du Congo divise profondément les acteurs politiques, les membres de la société civile et même certains leaders religieux. Trois positions principales se dégagent. ceux qui soutiennent un changement complet, ceux qui préconisent une simple révision, et ceux qui s’opposent à toute modification.
Et le projet de changement lui, tant prôné par le président Félix Tshisekedi et appuyé constamment par le secrétaire général de son parti politique UDPS Augustin Kabuya, semble ne plaire ni aux opposants, ni à quelques membres du présidium de l’union sacrée de la nation à l’instar de Jean Pierre Bemba, VPM des transports et voie des communications. Pour qui la révision peut passer car prévue par la loi, mais ne se prononce pas en terme de changement, tel que le disent le Président Tshisekedi et Augustin Kabuya.
«Ce qui est autorisé dans la Constitution, ce qui est prévu dans la Constitution, c’est la révision»
Les principaux opposants politiques, parmi lesquels Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege et Delly Sesanga, dénoncent ce projet comme une tentative de prolonger illégalement le mandat présidentiel. Cette position est partagée par plusieurs organisations de la société civile, qui expriment leurs inquiétudes quant à une possible dérive autoritaire.
Par ailleurs, de nombreuses voix, comme celle du mouvement citoyen LUCHA, estiment que ce projet arrive à un moment inopportun. Elles soulignent que le pays fait face à des crises sécuritaires et économiques urgentes, qui devraient être prioritaires avant toute initiative de modification constitutionnelle.