Ce nouveau gouvernement est présenté comme le dernier rempart contre la guerre d’agression.Il a été annoncé pour la première fois par le Chef de l’État lors d’une réunion avec les membres de sa coalition.
Félix Tshisekedi a appelé ses alliés à dépasser les divisions internes pour affronter les menaces extérieures. Mais sera-t-il à la hauteur ?
En tendant la main à l’opposition, Félix Tshisekedi veut intégrer de nouveaux acteurs et refléter l’objectif d’unité nationale alors que le pays est occupé par les rebelles dans sa partie Est.
Or un gouvernement d’union nationale dans un contexte de crise, veut dire gouvernement qui satisfait tout le monde. Chose difficile à atteindre au regard de la complexité du paysage politique.
Le premier défi sera donc de se départir des figures importantes de l’Union sacrée en restructurant le gouvernement pour donner un semblant de nouveauté. Mais là encore qui va accepter d’être mis de côté parmi les caciques de la coalition au pouvoir pour satisfaire à ce nouvel idéal ?
Les tensions en interne pourraient ressurgir aussitôt le gouvernement sorti.
Si l’on s’attend à voir quelques noms l’opposition, les personnalités majeures comme Martin Fayulu ne devraient pas en faire partie. Ces dernières avec Jean – Marc Kabund se sont plutôt inscrites dans la logique du dialogue de réconciliation nationale.
Le cœur du gouvernement sera toutefois constitué de figures déjà acquises à la cause de Félix Tshisekedi.
Cependant, vu l’urgence de la situation dans l’Est, des postes stratégiques devraient être confiés à des militaires ou des vrais experts en sécurité. Cela devrait renforcer la capacité du gouvernement à coordonner une réponse efficace contre les rebelles.
Judith Suminwa devrait être probablement remplacée à ce titre.
Mais les défis seront importants pour cette nouvelle équipe.
Ce gouvernement sera-t-il un tournant pour la RDC ou un pari risqué pour Tshisekedi ? La question reste entière.
