Les responsables et chefs d’entreprises de la République Démocratique du Congo présentent le projet d’industrialisation en Afrique du Sud depuis ce mardi 10 mars dans le but d’explorer les opportunités d’investissement.
Ce Conseil africain du commerce et de l’investissement (ATIC) est un meilleur canal pour la RDC de pouvoir mettre en vitrine des richesses innombrables pour attirer des investisseurs dans l’industrialisation.
Dans une interview accordée à télé 50, Madame Mandisa, Directrice Générale de Africa Trade & Investment Council (ATIC), Co-développeur du projet DRC-SA Industrialisation Project a circoncis le cadre et répondu sans ambages aux questions de la Rédaction.
Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans les lignes qui suivent.
Q/Madame Mandisa Bonjour, pouvez-vous expliquer à nos lecteurs l’importance de votre entreprise et la participation à ce forum ?
Madame Mandisa et son équipe apportent une expertise essentielle en structuration financière, développement de modèles économiques et mobilisation des investisseurs pour assurer le succès de ce projet d’envergure. ATIC fait partie d’un consortium stratégique, aux côtés de AUDev, Tango’s Consultants – SCIP Joint Venture, un groupement d’ingénierie technique et de gestion de projet spécialisé en infrastructures routières, hydrauliques et structurales.
Nous sommes convaincus que cette collaboration permettra de transformer durablement le corridor industriel DRC-SA, en attirant des investissements, en créant des opportunités économiques et en favorisant une croissance inclusive pour les deux nations.
Q/2 : Comment comptez-vous discuter des opportunités d’investissement avec l’Afrique du Sud dans un contexte d’insécurité dans l’est de la RDC ?
R/2: L’insécurité dans l’est de la RDC est une réalité que nous ne pouvons ignorer, et nous comprenons l’impact qu’elle a sur les investissements et le développement économique. Cependant, notre approche consiste à transformer cette contrainte en opportunité en mettant en avant des solutions durables, inclusives et stratégiques qui permettent d’attirer les investisseurs malgré ce défi.
Tout d’abord, le projet DRC-SA Industrialisation Corridor se concentre principalement sur des zones stables et stratégiques, notamment les corridors économiques reliant la RDC et l’Afrique du Sud, à travers des infrastructures industrielles, routières et logistiques solides. Le but est de créer un environnement propice aux affaires, qui renforce la stabilité économique du pays et, à terme, contribue indirectement à la pacification des régions affectées.
Ensuite, nous mettons en place des mécanismes d’atténuation des risques pour rassurer les investisseurs, notamment à travers des partenariats public-privé (PPP), des garanties gouvernementales et des collaborations avec des institutions financières internationales. L’Afrique du Sud, en tant que partenaire clé, comprend bien ces enjeux et partage notre vision d’un développement structuré et sécurisé.
Enfin, nous croyons que le développement économique est un facteur clé de stabilisation. En renforçant les infrastructures, en créant des opportunités d’emplois et en intégrant les jeunes dans des projets structurants, nous contribuons à réduire les causes profondes des conflits, qui sont souvent liées à des questions économiques et sociales.
Notre message aux investisseurs est donc clair : oui, il existe des défis, mais il y a aussi des opportunités exceptionnelles à saisir. La RDC est un pays aux richesses immenses et au potentiel économique considérable. Avec une approche structurée et une vision à long terme, nous sommes convaincus que nous pouvons bâtir un avenir plus stable et prospère pour tous.
Q/3 : Depuis toujours, l’Afrique du Sud a montré sa bonne volonté d’accompagner la RDC dans divers secteurs, mais généralement ce sont des projets qui terminent sans résultat escompté, qu’est ce qui rassure que cette fois-ci ces discussions aboutiront à quelque chose de concret ?
R/3 : La différence majeure avec le DRC-RSA Industrialisation Corridor Project réside dans l’implication directe du secteur privé, ce qui change totalement la dynamique et les chances de réussite du projet.
Historiquement, plusieurs initiatives entre la RDC et l’Afrique du Sud ont été portées principalement par les gouvernements, et bien que la volonté politique ait toujours été présente, l’absence d’un engagement structuré du secteur privé a souvent limité leur concrétisation. Cette fois-ci, nous avons adopté un modèle innovant basé sur un partenariat public-privé (PPP), qui garantit non seulement la planification, mais surtout l’exécution effective des projets.
Le secteur privé est un moteur de développement, car il fonctionne avec des objectifs de rentabilité, d’efficacité et de résultats concrets. Dans le cadre de ce projet, des entreprises de premier plan telles que ATIC (Africa Trade & Investment Council), AUDev, et Tango’s-SCIP Joint-Venture sont engagées aux côtés des gouvernements congolais et sud-africain pour structurer, financer et exécuter les différentes phases du projet.
De plus, ce partenariat repose sur des modèles de financement éprouvés, où les investisseurs privés apportent des fonds propres et mobilisent des financements à travers des institutions fina