La gestion des ressources naturelles congolaises revient une fois de plus au cœur du débat politique. Une lettre signée par Claudel Luboya, Seth Kikuni, Bienvenu Matumo et Jean-Jacques Lumumba accuse le président Félix Tshisekedi de chercher à « troquer » les richesses minières du pays contre un soutien politique de l’administration de Donald Trump. Selon les signataires, cette démarche mettrait en péril la souveraineté de la RDC en soumettant son avenir économique à des intérêts étrangers.
Dans leur texte, ces personnalités dénoncent une « mise aux enchères » des ressources stratégiques, notamment le cobalt et le cuivre, en échange d’une protection politique. Ils assimilent cette approche à celle de Mobutu à l’époque de la Guerre froide et appellent les Congolais à se mobiliser contre ce qu’ils qualifient de bradage des minerais du pays.
Face à ces accusations, Honoré Mvula monte au créneau pour défendre la position du gouvernement de Kinshasa. Dans une tribune publiée en réponse, il dénonce une tentative de manipulation orchestrée par des opposants qu’il accuse d’être eux-mêmes complices des spoliations passées des ressources congolaises. Il réfute catégoriquement tout marchandage et insiste sur le fait que les discussions entre la RDC et les États-Unis visent à renforcer les capacités du pays dans le secteur minier, et non à livrer ses richesses à des puissances étrangères.
Pour lui, l’objectif du président Félix Tshisekedi est clair : garantir que les richesses de la RDC servent les Congolais et non une élite corrompue ou des intérêts étrangers camouflés sous des discours trompeurs. Il assure que la RDC « n’est ni à vendre, ni en quête de protection » et est dirigée par un chef d’État qui a fait le choix de la souveraineté et de la fermeté.
Ce débat est révélateur d’une fracture en gestation dans le microcosme politique congolais.
Reste à savoir quelles seront les répercussions concrètes de ces discussions en cours. Si le gouvernement affirme agir dans l’intérêt du pays, ses opposants appellent à une vigilance accrue pour éviter toute forme de prédation économique sous couvert de partenariats stratégiques.