Gouvernement d’Union nationale : Eberande consulte, l’opposition boycotte

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Une semaine qui s’annonce déterminante en échange et réflexion entre acteurs politiques et sociaux qui seront consultés par le conseiller spécial du Président de la République en matière de sécurité, commis à cette charge, en vue de la formation prochaine d’un gouvernement d’union nationale.

Le professeur Eberande Kolongele a débuté ces consultations ce lundi, tour à tour certains membres des institutio’ns et partis politiques de la majorité se sont lancés à la danse, en commençant par la première Ministre Judith Suminwa reçue en première.

 Par la suite le Président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, Christophe Mboso, Modeste Bahati, membre du Bureau du Sénat et Augustin Kaguya, Secrétaire permanent de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir.

L’objectif est de mettre à plat les divisions internes et voir ensemble comment relever les défis politiques et sécuritaires, en particulier dans l’est du pays, où la situation reste préoccupante malgré les efforts de médiation régionaux et internationaux.

Au sortir de leurs entretiens, ils se sont livrés à pressé.

Modeste Bahati : « Nous pensons que pour le moment, il faut à tout prix cimenter la cohésion nationale, parce que comme vous le savez, nous avons besoin de tout le monde et le chef de l’État a eu raison d’étendre sa main à tous sans exception. Donc il reviendra à chacun d’assumer ses responsabilités et de dire voilà c’est le moment où nous devons taire nos querelles pour que nous puissions sauver notre pays qui est menacé par les Rwandais derrière lui tous ceux que vous savez »

Vital Kamerhe : « Le Président, en ce moment, doit faire en sorte qu’on ne puisse pas tolérer que n’importe qui passe à la télévision ou dans les réseaux sociaux parler en son nom et énerver cette démarche de cohésion nationale. Il faut qu’il n’y ait pas de contradiction entre l’objectif, la pensée du chef de l’État et les actes qui sont posés sur le terrain »

Christophe Mboso : « Nos échanges ont tourné autour de l’initiative du chef de l’État de mettre en place un gouvernement d’union nationale. Moi, j’ai donné mon point de vue sur ce que j’attends de cette équipe. Face aux défis actuels, notamment l’agression rwandaise et les difficultés économiques, il faut des Congolais compétents capables de répondre aux attentes du peuple »

Augustin Kabuya : « Comme première force politique du pays, il était normal que le conseiller puisse nous inviter pour écouter ce que nous pensons par rapport à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale »

L’opposition qui est également invitée de prendre par à ces consultations, boycotte cette initiative.

Les principales formations de l’opposition en majorité, priorisent les consultations initiées depuis février par les évêques catholiques et pasteurs protestants.

Dans un communiqué, la cellule de crise du FCC déclare que « le FCC ne se sent pas concerné par les Consultations annoncées par le Président de la République ».

 « telle que conçues et présentées par leur initiateur, ces consultations ne sont donc rien de plus qu’une offre générale d’emplois qui ne peut intéresser que ceux pour qui l’accès aux hautes fonctions de l’Etat est avant tout un moyen rapide d’enrichissement personnel, plutôt qu’une opportunité de servir la Nation ».lit-on dans leur communiqué

D’autres partis de l’opposition se sont également exprimés à travers leurs Secrétaires généraux s’opposant à cette démarche à l’instar du LGD de Matata Ponyo, Ensemble de Moïse Katumbi, Ecide de Martin Fayulu et Envol de Sessanga.

Rufus Lukanga