POURSUITES CONTRE JOSEPH KABILA: LE FCC FAIT LA LEÇON AU GARDE DES SCEAUX

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Première réaction du FCC à ce qui s’apparente à un acharnement dont est victime son autorité morale, l’ancien président de la République, Joseph Kabila.

Accusé de travailler en intelligence avec l’Afc/M23, le père de l’alternance en RDC connait une descente aux enfers depuis peu, son parti politique le PPRD suspendu, ses biens sont soit perquisitionnés soit l’objet d’une saisie, et comme si cela ne suffisait pas, une action en justice a été intentée contre lui par le ministre Constant Mutamba qui par ailleurs a demandé la levée de ses immunités à la chambre haute du parlement, Joseph Kabila jouissant également du statut de sénateur à vie.

Pour le Fcc, c’est une goutte d’eau qui renverse le vase, la chasse aux sorcières et l’instrumentalisation de la justice.

La plateforme de Joseph Kabila a rejeté avec la plus grande fermeté cette énième tentative de violation de la constitution et des lois de la République par le pouvoir « dictatorial » de Kinshasa, et a rappelé à cet effet, les prescrits suivants du droit positif de la RDC :

D’abord, l’impossibilité par le sénat de levée les immunités de Joseph Kabila puisque ces dernières émanent de la constitution article 104, alinéa 7.

Le FCC a rappelé par la suite que toute poursuite à l’encontre du président honoraire doit impérativement suivre la procédure définie par la loi numéro 18/021, du 26 juillet 2018, portant statut des anciens animateurs des institutions qui stipule que « pour les actes posés en dehors de l’exercice de ses fonctions, les poursuites contre tout ancien président de la République élu sont soumises au vote à la majorité des deux tiers des membres des deux chambres du parlement réunies en congrès suivant la procédure par son règlement intérieur ».

Pour le FCC, ces poursuites sont une diversion pour occulter la responsabilité du pouvoir en place dans la survenue des problèmes de fond dont souffrent les congolais.

Gaétan Kubabhuranzi