STARLINK EN RDC: LES ENJEUX 

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La qualité de service des opérateurs traditionnels comme Airtel, Vodacom et Orange est un casse-tête pour les utilisateurs de l’internet mobile en RDC avec de connexions instables et parfois inexistantes dans certains coins.

L’arrivée de Starlink pourrait être un tournant majeur dans l’accès internet pour la RDC.

Une aubaine pour les entrepreneurs et même pour les simples utilisateurs qui pourraient s’évader sans problème sur internet comme par exemple suivre un film sans interruption, ou participer à des visioconférences et ce peu importe le lieu avec des performances variant entre 50 et 100 Mbit/s bien loin de nos opérateurs.

Face à cette arrivée, les entreprises déjà présentes sur le marché congolais n’auront pas d’autre choix que d’améliorer la qualité de leurs services.

Grâce donc à ses satellites en orbite basse, Starlink pourra connecter les zones reculées de la RDC sans dépendre d’infrastructures terrestres.

Cela aura pour effet, la réduction de la fracture numérique entre les grandes villes comme Kinshasa, Lubumbashi, Goma et les villages par exemple.

Elle aura aussi des implications sur l’éducation à distance, la télémédecine, les services bancaires et le commerce en ligne.

Mais deux problèmes pourraient se poser : d’un côté, la difficulté pour le gouvernement à contrôler l’accès à internet, mais aussi le coût d’achat d’un kit de connexion estimé entre 350 et 750 USD et de l’abonnement mensuel estimé à environ 40 USD.

Les populations les plus pauvres pourraient avoir des difficultés à s’octroyer un tel luxe.

Certains observateurs ont noté par ailleurs que Starlink, en tant qu’opérateur étranger, pourrait ne pas contribuer significativement à la création d’emplois ou à la collecte de taxes locales, contrairement aux opérateurs nationaux. Une stratégie d’intégration économique devra être mise en place.

Gaétan Kubabhuranzi