Une célébration de la presse sans la presse.C’est à l’hôtel du fleuve de Kinshasa que s’est tenue cette cérémonie d’hommage aux joumalistes organisée en marge de la journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée deux jours plus tôt, soit le 3 mai.
Dans l’assistance, quelques joumalistes mais beaucoup de représentants des institutions et organisations publiques.
La RDC, d’après le RSF a perdu des places dans le rapport annuel 2025. Elle est passée de la 123* place en 2024 à la 133° place sur 180 pays, soit un recul de 10 places.
Parmi les raisons évoquées :
La crise sécuritaire à l’Est, les menaces, les agressions, les arrestations, et dans certains cas des exécutions.
Des suspensions, pillages ou saccages de médias locaux, mais aussi la précarité économique des médias et le climat général de pressions.
Le président de la République a lui dans son discours rappelé aux journalistes le sens du patriotisme en ce temps de crise sécuritaire et a rendu hommages à ceux qui depuis le front et les zones sous occupation ennemie continuent de rapporter « la vérité ».
Félix Tshisekedi a profité de cette occasion pour placer un mot sur une question d’actualité qui fait polémique. Les négociations avec les américains sur les mines contre la sécurité.
Le président de la République a répondu à ceux qui pensent qu’il hypothèque nos ressources nationales.
« À vous, je lance aujourd’hui un appel solennel : soyez les gardiens de notre mémoire collective. Dans les jours sombres, c’est votre plume, votre micro, votre image, qui peuvent ouvrir les chemins de la lumière. Documentez les faits, donnez la parole aux victimes, et refusez de céder à la peur ou à la manipulation. À cet égard, je salue particulièrement les efforts de ceux d’entre vous qui, malgré les risques, continuent de rapporter la vérité depuis le front et les zones sous occupation ennemie. » a dit Félix Tshisekedi.
Prenant la parole à son tour, le président du Csac, le Conseil supérieur de l’audiovisuel congolais, Christian Bosembe a en des termes élogieux décrit la situation de la liberté de la presse en RDC.
« Sous votre mandat, aucun journaliste n’a été tué, arrêté ou torturé à cause de ses opinions. Aucune rédaction n’a été saccagée ou fermée. » a dit le président de l’institution d’appui à la démocratie.
Mais la 32e journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée sans certains médias indépendants comme Télé 50.
Le thème national était « le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle : information et désinformation en ce temps de guerre d’agression rwandaise.