Le président brésilien a débuté jeudi une visite d’Etat en France. A Bruxelles, la Commission européenne s’efforce de contourner les réticences françaises pour faire adopter l’accord à la majorité qualifiée.

La complicité affichée par Emmanuel Macron et son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, n’empêche pas de sérieux désaccords. Le premier a accueilli le second, jeudi 5 juin, à Paris, pour une visite d’Etat de deux jours et les deux hommes se retrouveront pour une conférence onusienne sur la protection des océans à Nice, du 9 au 13 juin.
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Le dîner d’Etat à l’Elysée, en présence d’une foule d’invités, a été précédé d’un moment de tension plus tôt dans la journée, lors d’une conférence de presse commune qui a suivi un accueil aux Invalides et les premiers entretiens. Lula s’est en effet lancé dans un vibrant plaidoyer en faveur de la signature de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. « Mon cher Macron, ouvrez un petit peu votre cœur », a-t-il intimé au chef de l’Etat, qui juge « inacceptable en l’état » le compromis négocié par la commission européenne.
Un tel accord UE-Mercosur « serait la meilleure réponse que nos régions puissent apporter face au contexte incertain créé par le retour de l’unilatéralisme et du protectionnisme tarifaire », a ajouté l’ancien syndicaliste en référence aux menaces de guerre commerciale brandies par le président américain, Donald Trump. Le dirigeant brésilien a même encouragé les Vingt-Sept à signer l’accord pendant