C’en est fini pour Mutamba, il ne fait plus parti du gouvernement. Il a fait ses adieux au président de la République, dans un long courrier, où il a totalement vanté son passage à la tête du ministère de la justice.Son départ n’a presque fait réagir aucun membre du gouvernement et personne d’entre eux, ni la première ministre ne s’est prononcé sur l’affaire, ni a tenté de prendre sa défense.
Seul contre tous, Constat Mutamba a dit être prêt à affronter ses bourreaux, des conservateurs hostiles aux réformes courageuses qu’il a entreprises explique-t-il.Ces réformes, c’est entre autres : – La réhabilitation des veuves, des orphelins, des pauvres et riches dans leurs droits injustement confisqués par les plus puissants, – La redynamisation du Guichet Unique de Création d’entreprise permettant désormais de créer une entreprise en deux jours,- La mise en place d’un système de gestion informatisée et numérisée des procédures judiciaires au profit des juridictions de commerce, – La bancarisation des frais du secteur de la justice ayant contribué à la multiplication des recettes du secteur, – Le désengorgement des prisons et l’amélioration des conditions de vie des détenus ayant stoppé l’hémorragie par des décès par étouffement, – La création et la distribution des sceaux officiels aux institutions et organismes publics, – L’identification des pasteurs et des églises par la remise des permis d’exercice des cultes, – Les consultations populaires et les journées portes ouvertes permettant aux justiciables de s’exprimer.Pour Constant Mutamba, ces réformes ont été réalisées à la grande satisfaction de la population et à celle du président de la République et ont permis de restaurer la confiance des citoyens envers la justice.
Le ministre a aussi rappelé combien il a raté d’être empoisonné ou se faire assassiner par le fait de ses détracteurs.C’est la tête haute et sans regret que Constant Mutamba a dit remettre sa démission au président de la République afin de faire face au complot politique dont se revendiquent le ministre des affaires étrangères rwandais qui a jubilé à travers un tweet dit le ministre.
Gaetan Kubaburhanzi